L’exposition « Le sport en héritage » a été inauguré au Parc Phoenix de Nice. Jusqu’au 18 septembre prochain, vous pourrez visiter ou re-visiter ce lieu symbolique qui a présenté principalement les plus grandes collections du sport niçois. Une avant première du Musée National du Sport qui prendra ses quartiers à Nice à partir de 2013.
Le maillot jaune d’Antonin Magne, la combinaison d’Alain Prost, la raquette victorieuse de Yannick Noah et bien d’autres.
Au total, ce sont plus de 100 000 objets et œuvres qui ont marqué le sport français réunis dans un musée. En 2013, à la clôture des travaux de construction du Grand Stade, le musée installera ses quartiers dans la future enceinte de l’OGC Nice.
La ville azuréenne et ses partenaires ont maintenant deux ans pour imaginer la muséographie d’une des collections les plus riches et variées, qui valorise l’histoire du sport mais aussi les champions locaux.
En attendant, l’exposition le sport en héritage donne un avant-goût du futur musée. Annie Lhéritier, présidente du Musée National du Sport a présenté le projet avec beaucoup de plaisir.
5 000 m2 de sport
Créé en 1963, le musée national du sport a toujours été installé à Paris. En premier lieu au Parc des Princes jusqu’en 1998 mais une fermeture des galeries publiques pendant dix ans à la suite du mondial de football va modifier la donne.
En 2008, le Musée rouvre à Paris mais la petite surface de 700 m2 limite l’exposition des œuvres.
L’an dernier, Christian Estrosi signe avec le ministère des Sports un protocole d’accord sur l’installation du Musée National du Sport à Nice. Tous les objets mythiques du sport rassemblés dans 5 000 m2 à Nice, l’occasion était trop belle.
Une vision économique
En signant ce protocole, la ville de Nice par le biais de son maire s’est engagée à représenter le sport français et international. Elle a, par la même occasion, renforcé l’idée qu’elle est une terre de sport, origine de très nombreux champions.
Mais, le but n’était pas seulement de confirmer ce point de vue. L’atout économique a joué un rôle. La ville souhaite faire du musée un lieu touristique incontournable°. Dans beaucoup de métropoles du monde, les expositions sportives favorisent largement l’accroissement économique.
A Lausanne, le musée olympique attire plus de 200 000 visiteurs par an alors qu’à Barcelone , 1.5 millions de personnes (et plus de 20 millions depuis son ouverture en 1998 ) ont déjà exploré le musée du FC Barcelone qui produit une recette de plus de 10 millions d’euros par an pour le club catalan.
Des modèles à suivre.
Au vue de la modernité du futur stade, nul doute que le Musée National du Sport saura se fondre dans le décor, pour offrir aux spectateurs une visite dans le temps des évènements qui ont marqué les esprits.
Aurons-nous à Nice, la même réponse qu’à Milan où 143.000 visiteurs ont pris un billet pour visiter le Musée du football (où sont exposés en rotation 2 500 des 25 000 objets de la collection), à savoir bien plus que ceux qui l’ont fait pour visiter le Château Sforzesco, le Cenacle de Leonard de Vinci ou la Pitié de Michel-Ange…