C’est le groupe de l’un des grands favoris de cette Coupe du Monde allemande : le Brésil. Mais c’est aussi une belle brochette de candidats à l’une des places dans l’ascenseur des qualifiés en compagnie des auriverde : Australie, Croatie et Japon.
Le premier match opposera les australiens aux japonais, le lundi 12 juin à 15 heures, alors que le lendemain à 21 h, le match phare du groupe verra s’affronter le Brésil et la Croatie qui se verrait bien dans la peau d’un tombeur de champions du monde.
Les secondes rencontres (Japon-Croatie et Brésil-Australie) vaudront déjà leur pesant d’or et les brésiliens n’auront pas la tâche facile face à des équipes qui auront à cœur d’accrocher les magiciens du ballon rond à leur tableau de chasse germanique.
Les coéquipiers de Ronaldhino et Ronaldo, les deux fers de lance de l’attaque brésilienne, semblent imbattables mais Pelé met en garde les favoris : « A chaque fois que le Brésil est donné comme favori, il a perdu. Cela a été le cas en 1950 face aux uruguayens puis en 1982 contre l’Italie. » La sélection brésilienne est certainement l’une des plus douées de ces dernières années et les individualités qui la composent ont, en plus, le mérite d’accorder leur talent pour sortir un football aussi bien léché que spectaculaire. Avec ses Emerson, Dida, Cafu, Kaka ou Roberto Carlos, la sélection de Perreira « ne lâchera aucun match et visera trois victoires pour aborder sereinement des huitièmes de finale tant convoités ».
Les dernières rencontres face à l’Australie (3 victoires, 1 nul et 1 défaite), face au Japon (5 victoires et 2 nuls) et face à la Croatie (1 nul) laissent augurer un bon présage et les dernières grandes victoires contre le Chili (5-0), l’Argentine (4-1) et l’Allemagne (3-2) font que l’élimination au premier tour serait une véritable surprise tout comme une catastrophe nationale.
Pour fêter ses quinze ans d’existence, la sélection croate espère faire au moins aussi bien que celle de 1998 avec une qualification surprise pour une demi-finale qui reste le meilleur résultat des camarades de jeu de Boban et de Suker.
Une qualification acquise à la première place de son groupe devant la Suède, les croates n’ont perdu aucune des rencontres de qualification éliminant la Bulgarie et la Hongrie. Une petite particularité veut que le fer de lance de l’équipe croate n’est autre que le fils de l’entraîneur Zlatko Kranjkar, Niko. Contrairement à l’équipe de 1998, une majorité de joueurs évoluant à l’étranger compose l’ossature à une sélection croate plus expérimentée.
La première rencontre opposant la Croatie au Brésil sera déjà déterminante pour la qualification et les coéquipiers de Prso, Tudor, Babic et Simic n’attendront pas les rencontres contre le Japon et l’Australie pour se mettre à l’abri d’une amère troisième place.
Déjà trois participations consécutives et le Japon devient un habitué des joutes footballistiques mondiales. Hasard du tirage au sort, les brésiliens retrouveront une vieille connaissance sur le banc de touche japonais puisque c’est Zico qui est à la tête de l’équipe nippone.
Certes, la dernière prestation des japonais en Coupe du Monde reste une belle performance avec une élimination en huitième de finale par une Turquie qui finira troisième de cette édition 2002. Une grande partie des joueurs asiatiques jouent dans le championnat japonais et seuls quatre d’entre eux évoluent en Europe : Nakata (Bâle), Nakamura (Celtic Glasgow), Ogura (Grenoble) et Takahara (Hambourg).
Une place de second de la poule conviendrait parfaitement à des japonais qui ouvriront le bal contre les australiens dans un match qu’il ne faudra pas perdre au risque de se mettre déjà en danger critique.
L’Australie doit sa qualification à l’arrivée de Guus Hiddink qui donne une nouvelle Coupe du Monde à ses compatriotes qui l’attendaient depuis 32 ans. L’habitué des demi-finales, avec les Pays-Bas et la Corée du Sud qu’il a dirigés, n’en espère peut-être pas autant cette année dans un groupe difficile et avec une première rencontre déjà déterminante contre des japonais dans la même situation.
La plupart des Australiens jouent dans les clubs prestigieux d’Europe tels que Liverpool (Kewell), Milan AC (Kalac, Grella), Newcastle (Moore) ou Eindhoven (Culina, Thompson) et seuls deux évoluent dans le championnat australien, Beauchamp (Central Coast Mariners) et Milligan (FC Sydney).
Pas si simple que cela pour une formation qui joue sa qualification à la Coupe du Monde contre Tahiti, les îles Salomon, la Nouvelle-Zélande ou les Fidji de passer à des adversaires comme les brésiliens ou les croates.
Mais sait-on jamais, le miracle de la Coupe comme on l’appelle !
Pronostic de la rédaction de Nice Première :
1-Brésil 2-Croatie 3-Japon 4-Australie
Calendrier du groupe F :
12 juin à Kaiserslautern : Australie – Japon (15h)
13 juin à Berlin : Brésil – Croatie (21h)
18 juin à Nuremberg : Japon – Croatie (15h)
18 juin à Munich : Brésil – Australie (15h)
22 juin à Dortmund : Brésil – Japon (21h)
22 juin à Stuttgart : Croatie – Australie (21h)