En attendant l’entrée dans la compétition des Brésiliens, tenants du titre et grands favoris, les premiers matches ont vu leurs voisins des Amériques se révéler. L’Argentine, l’Equateur et Trinidad et Tobago furent les seules équipes à faire sensation. L’Argentine en dominant la Côte d’Ivoire, l’Equateur en surprenant la Pologne et Trinidad et Tobago en résistant face à la Suède.
Au bout de huit matches c’est l’heure d’un premier petit bilan. Que retenir ? Que critiquer ? Qu’apprécier ? Critiques et Félicitations décernées par la rédaction de Nice Première.
Les critiques :
La qualité du jeu. Malgré les commentaires élogieux des médias notamment de Téléfoot qui laisserait entendre que toutes les rencontres sont spectaculaires, les premiers matches ne sont pas emballant. Il y a certes des buts mais ce n’est pas un critère de qualité footballistique. Il y a beaucoup de buts dans le championnat belge et pourtant… Un seul match était de bonne facture : Argentine-Côte d’Ivoire avec 22 acteurs excellents techniquement. L’Allemagne (4-2 face au Costa Rica) et l’Angleterre (1-0 contre le Paraguay) ont gagné sans convaincre et en affichant des faiblesses.
Les équipes européennes. Manque d’imagination, jeu stéréotypé : l’entrée dans la coupe du monde de la Suède, de l’Allemagne, de l’Angleterre, de la Serbie Monténégro, la Pologne fut laborieux. La Suède, même si elle s’est procurée beaucoup d’occasions, n’a pas su varier ses attaques et a trop compté sur Zlatan Ibrahimovic et Henrik Larsson, défaillants face à Trinidad et Tobago. L’Allemagne a mis quatre buts mais a manqué de génie. Michaël Ballack sera attendu comme le messie pour amener la mannschaft le plus loin possible. Des sélections « décevantes », celle conduite par Jurgen Klinsmann s’en sort le mieux. Face à des amorphes Paraguayens, les Anglais se sont contentés de ce but inscrit dans les premières minutes. La Serbie Monténégro a paru, elle, complètement assommée par la chaleur allemande, incapable de changer de rythme, d’accélérer. Les Polonais se sont heurtés 90 minutes sur la défense Equatorienne et sur les poteaux.
La retransmission. Les rencontres sont filmées de très haut. Cela n’est pas vraiment gênant lorsqu’on visionne le match sur un écran large beaucoup plus sur un 36 centimètres.
Les Félicitations :
Argentine et Pays Bas. Les deux sélections sur les seize équipes ayant déjà disputé une rencontre ont semblé au dessus du lot. Solides, techniques, rapides s’appuyant à la fois sur un fort collectif et des individualités pouvant faire la différence, les Néerlandais et les Argentins ont maîtrisé leur match face respectivement à la Serbie Monténégro (1 à 0) et la Côte d’Ivoire (2 à 1).
Les joueurs. Dans une coupe du monde, pour l’instant peu flamboyante, quelques joueurs sont à mettre en avant. Subjectivement on peut citer :
-Lahm le latéral allemand, Schneider le capitaine d’un jour de l’Allemagne.
– Espinoza le robuste stoppeur Equatorien, ses coéquipiers du milieu de terrain Mendès et Carlos Ténorio le premier buteur.
– l’ailier de Chelsea Joe Cole le seul anglais étincelant.
– Chez les Argentins Riquelme le meneur de jeu, Javier Saviola l’ancien Monégasque, le libéro Ayala qui a maîtrisé Didier Drogba.
-Didier Zokora le milieu défensif Ivoirien.
– le Mexicain Rafael Marquez, l’homme à tout faire et largement au dessus du lot de la rencontre Mexique-Iran même si Omar Bravo a inscrit un doublé pour une victoire laborieuse des mexicains 3 à 1.
-Les Pays Bas possède un collectif homogène. On peut détacher du lot le virevoltant Arjen Robben, seul buteur du match contre la Serbie Monténégro.
-Seuls Figo et Simao côté Portugais se sont montrés performants contre des Angolais valeureux avec un bon Akwa (joueur sans club) ou André le puissant milieu de terrain.
Shaka Hislop. Le gardien de Trinidad et Tobago, qui évolue en Angleterre dans le club de West Ham, est le héros des premiers matches en Allemagne. Il a permis aux siens de prendre un point face à la Suède. Après un début délicat, il a réussi à écoeurer grâce à des arrêts décisifs Henrik Larsson, l’attaquant de Barcelone vainqueur de la ligue des Champions, Zlatan Ibrahimovic l’avant centre de la Juventus et Marcus Allback. Trinidad et Tobago jouant à dix durant 45 minutes a réalisé un exploit et Shaka Hislop y est pour beaucoup.
L’Equateur. Nice Première avait présenté cette sélection comme une surprise possible. En battant la Pologne 2 à 0, elle a confirmé son potentiel. Regroupés très bas pour attendre les Polonais, dès le ballon récupéré, les Equatoriens ont réussi à développer un jeu technique fait de petites passes très agréable à voir. Athlétiques et rapides, ils ont dominé des Polonais désorientés. Il restera pour eux de confirmer cette victoire. Prochain adversaire : le Costa Rica pour une place en huitième de finale en cas de succès.
Baky Koné. Seul Niçois présent à la Coupe du Monde, l’Ivoirien Baky Koné a fait son entrée dans la compétition à la 62ème minute de la rencontre Argentine-Côte d’Ivoire alors que le score était de 2 à 0 pour les Sud Américains. Et Baky s’est mis en évidence. Accélérations, provocations, passes justes, l’Aiglon a brillé devant des centaines de million de téléspectateurs. Après deux bonnes frappes hors cadre, son sprint dans la surface à la 82ème minute pour récupérer une passe en profondeur est à l’origine du but de Didier Drogba. Baky Koné a marqué des points auprès d’Henri Michel tant son entrée en jeu a changé le jeu ivoirien. Alors Baky titulaire face au Pays Bas ? Réponse dans quelques jours.