Lors de la soirée Hi Beach Party 2, sur la plage éponyme, un DJ pas comme les autres était en charge de l’animation nocturne, vendredi soir. Il s’agit de Jennifer Cardini, qui mixe depuis environ 17 ans. Si elle revendique le côté atypique qui la caractérise, elle repousse les clichés qui réduisent le métier de DJ aux hommes.
Jennifer Cardini, comment êtes-vous devenue DJ ?
- Je suis DJ depuis 1994. Je sortais beaucoup et j’achetais beaucoup de platines, de vinyls. Il n’y avait que ces supports qui proposaient de la musique électro à l’époque. Cela a toujours été une passion. Les organisateurs ont su que je mixais et, comme je suis une fille, je pense que le côté atypique que j’ai a convaincu.
Justement, n’est-ce pas trop difficile de se faire un nom dans ce milieu quand on est une femme ?
- (Enervée) Ca me saoule qu’on me pose cette question ! On n’est plus dans ces clichés. Cette inégalité entre les hommes et les femmes ne concerne pas que les DJ. Regarde le nombre de femmes au Gouvernement (sic) !
Avez-vous eu besoin d’un mentor pour faire vos gammes ?
- Non. (Elle assouplit son discours, après une hésitation) J’ai bien sûr rencontré des gens qui m’ont aidée. Mais je dois surtout ma carrière à ma force de caractère et à mon émotivité qui me pousse à créer.
Pourriez-vous collaborer avec des artistes dont l’univers est aux antipodes de l’électro ?
- Oui, bien sûr ! J’aime les collaborations, car elles sont souvent enrichissantes. Surtout quand il s’agit de gens qui n’ont pas le même univers. Côté artistes français, j’aimerais pouvoir travailler avec Françoise Hardy ou Charlotte Gainsbourg. Cela pourrait constituer un échange enrichissant, sur le plan personnel.
Si vous deviez choisir entre David Guetta et Martin Solveig, avec qui voudriez-vous travailler ?
- (Du tac au tac) Aucun des deux ! Ils font très bien leur chemin, ils ont leur univers, mais ça ne correspond pas trop au mien. J’ai horreur de choisir. Et franchement, je pense qu’ils s’en foutent (sic) !