Pépino doit faire des sauts dans sa tombe : un turc qui régente Nissa la Bella ! A quoi elle a servi, la Maoufatan, alors ? Et l’autre foudiéou
qui en rajoute une couche ! Ma doun sian, aqui ?
Bon, trêve de grossièretés, mais que voulez vous, il y a des moments
comme ça où le coquin dou sort vous monte à la tête. Lorsque l’enfant du sérail a pondu son rapport sur « les Métropoles », il a comme d’habitude inventé l’eau tiède. Celui qui pendant des années, administrateur de la Société du Tunnel du Mont Blanc énonça que de nouvelles mesures de sécurité étaient inutiles ( combien de morts ? 30 ?40 ?) a pondu, comme d’habitude un laïus indigeste visant, du déjà vu, « à réduire les coûts de fonctionnement » des administrations municipales en France.
Et ses coûts de fonctionnement à lui, c’est quand qu’on les réduit ?
Tout ça parce que l’Allemagne n’a « que » 12 ou 13000 communes, et que le « modèle allemand » fait saliver d’envie tous nos énarques et
planificateurs. On court après depuis 1940….
Les Métropoles, ça existe en France depuis belle lurette :
Lille-Roubaix-Tourcoing, ça ne vous dit rien ? Et Lyon, Strasbourg, plus
près de nous Marseille, non plus ? Où donc est passée l’école ?
Bref, son « Eminence-plus-grise-que-nature » préconisa la création de
« métropoles-pilotes » pour rationaliser la gestion des manants et
autres vilains.
Sa « Suffisance » pensait sans doute, en désignant Nice, qu’un minimum
d’intelligence commandait d’envisager une Métropole de Menton à
Mandelieu.
Les atouts économiques d’un tel ensemble permettaient
d’envisager sérieusement l’avenir :
Aréonautique et spatiale à Mandelieu
Festival de Cannes et grands Congrès
Parfums à Grasse
Sophia Antipolis et ses technologies de pointe
Les apports colossaux de ces activités, sans compter le bâtiment, les
entreprises de pointe de Carros, l’hôtellerie, le tourisme (et sans
doute aussi, sans le dire, Monte-Carlo) eussent permis de planifier une
économie dynamique.
Las ! La Métropole issue des cogitations du Maire de Nice et du Préfet
est un avorton ! C’est un coucou qui demeurera le bec ouvert, quémandant à grands cris la becquée et toutes les formes possibles d’aides et subventions. Subventions que, bizarrement, Nissa « CANCA-CUNCA-NCA » a « omis » de demander à Strasbourg et à Bruxelles !
Plusieurs millions d’Euros ! Vous parlez d’un oubli !
Et ce n’est pas tout ! La cinquantaine de communes « ralliées » au
projet sont toutes de petite taille. Une métropole urbaine, ils disaient…
Les besoins de Nice en matière d’équipement étant pharaoniques, on peut se demander à juste raison ce qui restera pour elles. La portion
congrue ? Même pas ! Un de mes amis ne manque pas de remercier les
habitants du Moyen et du Haut pays « d’avoir bien voulu amener leur
argent pour payer NOS dettes ».
Je me demande si c’est vraiment ça, la solidarité.
Quant à parler de proximité, à 47 communes, je me force à sourire.
Mais voilà, des résistances se font jour. Enfin.
Le vote négatif du Conseil municipal d’Eze à la création de
Nice-Métropole , en cette torpeur d’août, vient de confirmer le
proverbe: Et de trois ! Après les conseils municipaux de
Saint-Jean-Cap-Ferrat et de Villefranche-sur-mer, les élus ezasques ont,
à leur tour, dit non à la Métropole.Le résultat de ce vote à bulletins
secrets, qui désavoue le vote positif du maire, ce printemps à la
Communauté Urbaine, a été obtenu à une écrasante majorité: 15 voix contre 2.
Alors que fait-on ?
On passe en force ?
Ou, finalement, la raison, la sagesse l’emportent, le processus est un
peu ralenti, les citoyens peuvent avoir le temps d’être informés, de
comprendre.
Ou encore de s’exprimer, comme très prochainement en Roya, par une
consultation citoyenne ?
Le maire de notre ville, de notre village, élu le plus aimé des
français, et élu sans trop d’abstention, ne sera peut-être pas tout de
suite remisé aux inaugurations des chrysanthèmes…
Ciao, e viva !
