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22 novembre 2024

PS et PRG ensemble pour « exister »

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En ce week-end chargé au niveau de l’actualité politique à Nice, le PS et le PRG ne voulaient pas rester sur la touche. A leur manière, plus feutrée, ils ont voulu rappeler que leur force politique comptait aussi dans le paysage niçois et azuréen.


Ismaël Paredes © Nice Premium
Ismaël Paredes © Nice Premium

Le rendez-vous que proposaient hier le Parti Socialiste et le Parti Radical de Gauche (un buffet-conférence de presse) se voulait « étonnant », selon les propres mots de Patrick Allemand. Sa programmation en toute dernière minute également. Mais pour que ce plan aboutisse, il n’y avait pas d’autre choix : « c’était le meilleur moyen d’expliquer qu’on existe » ajoutera le 1er vice-président du conseil régional. « Vous connaissez la ficelle. Dès que la fédération PS ou la région annoncent un évènement, la mairie programmera aussi quelque chose à la même heure dans la foulée. »

« Loin du concours de bodybulding qui a lieu en ville, pour savoir qui a les plus gros muscles », le PS et le PRG se sont réunis pour rappeler leur démarche d’intéresser les niçois et les français à la politique, via ces primaires ouvertes des 9 et 16 octobre notamment. Et tous les courants de soutiens pour les primaires primaires dans les Alpes-Maritimes sont là : les partisans de Baylet comme ceux d’Aubry, de Royal ou d’Hollande en passant par ceux de Montebourg. Aujourd’hui les seuls badges de sortie sont ceux « fiers de voter à gauche », pas de couleur partisane après pourtant une matinée de tractage bien remplie. « Il y a bien 3 forces politiques dans cette ville. Nous voulons éviter les trous d’air et fidéliser cet électorat de gauche. »

UMP et FN difficilement opposables à Nice

L’organisation du contre-meeting de Christian Estrosi Estrosi était le centre d’attention de la journée, et le motif principal de cette réunion avec la presse. « Il souhaite s’afficher contre le dernier rempart face au FN en montant cette espèce de barnum. L’UMP a voulu faire croire que ça se passait entre eux et le FN, mais c’est faux. La présence du PS ici est réelle : 34% aux municipales de Nice et 39% aux régionales. »

« La porosité entre le FN et la droite ici elle n’est pas nouvelle. Historiquement c’était sur le plan électoral, maintenant c’est sur les prises de positions. Bientôt les deux partis ne seront plus différentiables » Les déclarations infondées de Christian Estrosi à propos des Tunisiens arrivés pendant la révolution du Jasmin, qui avait déclaré que la délinquance et les viols avaient augmenté, sont évoquées. « Si quelqu’un incarne les valeurs républicaines ici à Nice ce n’est pas l’UMP » toujours selon Patrick Allemand.

« Depuis les cantonales où le FN était en tête, le maire serait soudainement devenu un Gaulliste social. L’UMP est pourtant une machine à recycler les élus FN : 8 co-listiers d’Estrosi étaient avec Peyrat. » Défait en 1995 par le maire précédent, un ex-FN, Paul Cuturello parle en connaissance de cause.

Jean-Christophe Picard, président du Parti Radical de Gauche, explique que si le FN monte, c’est à cause des déçus de Sarkozy et de son « travailler plus pour gagner plus ». Mais ce vote en apparence contestataire pourrait avoir de « grosses conséquences », car il y a un réel programme derrière, qui représenterait un « suicide économique », inéluctable en cas d’élection du FN en 2012. Et attention, « l’extrême droite a toujours appliqué son programme quand elle est au pouvoir ». Pas sûr que ce dernier argument éloigne les déçus des partis classiques du Front National…

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