A Nice plus qu’ailleurs, pour trouver un appartement c’est le parcours du combattant. Retour sur les pérégrinations des étudiants dans leur recherche de logement, édition été 2011.
Chaque année ou presque c’est la même galère. Trouver un appartement à Nice, c’est un peu comme chercher une place de parking : cela demande beaucoup de temps… et de patience. Les prix sont peu accessibles aux bourses les plus modestes, les listes d’attente du CROUS sont vite pleines. Marine, 21 ans, de Marseille a fait la demande pour 3 résidences universitaires. A ses appels on avait répondu à son impatience : « mais oui vous verrez, attendez un peu… », rien ne lui a été attribué. Du coup, elle a pris un appartement loin de l’université Valrose où elle étudie, tout en essayant de trouver quelque chose plus près. Sauf qu’avec la fin de l’été l’offre s’est amenuisée, et cette idée de rebondir dans un autre logement a été abandonnée.
Il est très difficile de trouver un appartement à Nice, surtout dans ou près des pôles d’activité universitaire. C’est d’autant plus vrai pour les retardataires… Pourtant certains ne désespèrent pas d’en trouver en septembre, comme Allan qui a sauté sur le 1er appartement qui correspondait à ses critères. 830€ pour un 3 pièces de 45 m², à deux, contre un 25m² à 390€ seulement auparavant. Il n’a pas vraiment choisi de passer en colocation, mais il le prend bien, comme une « nouvelle aventure enrichissante », malgré une perte évidente en rapport surface/prix.
Système D et carte ZOU
Le système D est toujours partie omniprésente de la recherche d’appartements. En plus des gratuits classiques, internet recèle de quelques sites comme leboncoin, adele.org ou encore les annonces affichées au CROUS. Pour gagner du temps il y a les propriétaires contactés via des gratuits qui renvoient vers l’agence juste pour la visite ou les étudiants sur le départ qui laissent leur appartement à des amis.
Anne-Laure, 20 ans, étudiante en Sciences à Valrose, est un cas à part. L’an passé, éreintée par les aller-retour de son domicile familial à la faculté et les révisions de son concours, elle s’installe à Nice. Un choix qu’elle ne renouvellera pas cette année, en partie grâce à la carte ZOU. Même si Mougins n’est pas la porte à côté, avoir un abonnement au train a été un plus : « je n’ai pas besoin d’avoir un appart pour payer un loyer assez élvé sachant que je n’ai pas trop de boulot et que le train est gratuit ». A 450€ le 15m², on la comprend.
Car la colocation n’est pas ici aussi démocratisée que dans les grandes métropoles européennes et les habitations les plus petites sont celles où le m² est le plus cher. Face au manque de places en logement CROUS, il ne semble pas y avoir de solutions miracles. S’il n’y a pas de place à Nice et qu’il faut épargner les bourses des étudiants et de leur parents, autant qu’ils restent à leur domicile familial si celui-ci est à portée de transport. Le réseau ligne d’azur offrait déjà des prix attrayants (150€/an) Mais en attendant le tram 2, l’Est et l’Ouest sont assez longs à rallier. Le train avec la carte ZOU qui permet de voyager gratuitement vient compléter la panoplie avec le réseau TER. Finalement, la solution pour régler les problèmes d’engorgement des appartements, c’est d’encourager financièrement les jeunes azuréens à rester chez leurs parents.