Dimanche dernier avait lieu la première rencontre à domicile pour les rugbymen niçois et après deux défaites concédées à l’extérieur (Castanet et La Seyne), les azuréens n’ont pu faire mieux que leurs adversaires du jour, Châteaurenard. Maigre bilan sur le terrain mais c’est sur les coulisses du club que les interrogations subsistent toujours et encore, et le moins que l’on puisse dire est que l’avenir n’est pas des plus serein au sein de l’ovalie niçoise.
Après les épisodes d’inter-saison ayant entrainé le départ de certains cadres du club dont son président et une partie du staff technique, les choses ne sont pas des plus claires du côté des Arboras.
Certes, l’arrivée d’un nouveau président, qui n’est toutefois pas encore élu, le comité directeur devant avoir lieu la semaine dernière ayant été repoussé, et d’un nouveau staff technique sur lequel, il est vrai, peu de doutes sportifs sont permis tant leurs résultats parlent d’eux-mêmes, ont pu faire croire à un certain changement mais force est de constater qu’aujourd’hui ce renouveau est loin d’être certain et pour preuve principale l’absence totale de versement dans les caisses du club de tout ou partie du million d’euros promis dans le budget prévisionnel présenté par la nouvelle équipe dirigeante emmenée par Philippe Deffins et activement soutenue par la ville de Nice et son adjoint délégué aux sports, Gilles Veissière.
Loin de nous le fait de vouloir juger et encore moins condamner d’avance cette initiative minutieusement orchestrée mais outre le volet financier sans lequel un club ne peut continuer de vivre, il doit exister aussi un véritable projet de développement à la fois sportif et économique de celui-ci.
Et là aussi, pas grand-chose à signaler mis à part des objectifs d’avant-saison parlant de Pro D2 et de Top 14 alors qu’il est déjà question de survie et de play-down à la vue des derniers résultats enregistrés sur un terrain de jeu qui, n’en doutons pas, doit faire face à une situation qu’il ne maîtrise en aucun cas et qui parfois le pénalise même avec des salaires et bonifications qui sont encore dues à ce jour à certains joueurs.
Mais d’autres problèmes couvent aussi avec des arriérés de cotisations sociales (Urssaf, Assedic, caisse de retraite…) qui viennent s’accumuler aux cotisations actuelles et aux frais de gestion courante du club et de l’association.
Combien de temps le club pourra tenir sans l’apport financier « providentiel » ?
Au rugby, comme ailleurs, un club ne peut avancer, ou tout au moins se maintenir à son niveau sans véritable projet structurant et, de fait, rien n’a été, à ce jour, concrètement proposé par la nouvelle équipe dirigeante.
La liste des questions à poser est malheureusement longue et il serait bon d’en savoir un petit peu plus sur le véritable projet de ces nouveaux « patrons » afin de relativiser ce que l’ont peut trouver en faisant une recherche rapide sur Google et qui, de prime abord, n’est pas pour être des plus rassurant.
Les cendres de feu le RRC Nice sont encore tièdes et « un certain » monde de l’ovale azuréen semble déjà prêt à remettre son habit de fossoyeur…
