Hier matin, suite aux intempéries qui touchent le département, les voies d’accès à proximité du Cadam et de l’Aéroport, étaient fermées et recouvertes par la crue. Les routes de Puget-Théniers étaient inondées et des pavillons en risque d’inondation et de glissement de terrain. En ligne de mire il y a le P.P.R.I. dont certains denoncent le manque de fiabilité. Quelle est la situation réelle ?
On a une crue qui devrait être une crue légère car le débit du Var est de 1000 m3 d’eau et on a à peine eu 24h d’intempéries. Mais on aboutit à des dommages presque aussi graves que la crue de 1994 où le débit du Var était de 3000 à 3500 m3.
En ligne de mire il y a le P.P.R.I. dont certains dénoncent le manque de fiabilité. Les Alpes-Maritimes sont toujours classées en vigilance orange avec risque de crues jusque ce matin. Le président du Conseil Général, Eric Ciotti, a fait état, dans une conférence de presse, « de l’évacuation d’une vingtaine de pavillons à Puget-Théniers, car ils se situent dans une zone exposée par la fragilisation d’une digue ».
Le collectif OIN Plaine du Var lance cette alerte afin de démontrer le risque réel de crue et de catastrophes naturelles sur l’O.I.N. Plaine du Var. Il déclare que les inondations du fleuve Var étaient prévisibles étant donné la manière dont les risques ont été ignorés.
Nadège Bonfils (porte-parole de cette association) :
« L’O.I.N. Plaine du Var est rendue possible par le P.P.R.I. Basse Vallée du var dont l’inefficacité est ici prouvée.
En effet, obtenir des inondations aussi graves avec un débit qui ne dépasse pas 1000m3 est complétement intolérable (la crue de 1994 était estimée entre 3000 et 3500m3).
Cela est la conséquence d’une artificialisation et d’une imperméabilisation accrue des sols, doublée par une creusement toujours plus important du lit du Var.
Tout cela pour permettre l’urbanisation de la plaine du Var en bétonnant des terres fertiles et inondables.
Ces inondations prouvent ce que nous dénonçons depuis l’élaboration du P.P.R.I. : le P.P.R.I. n’a pas pris en compte les études d’hydrologues ni le rapport du GIEC et nous rappelons que le SAGE 2010-2015 n’est toujours pas élaboré ».
