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22 novembre 2024

Emilie Dequenne  » Du rouge sur la croix « 

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Mais en attendant, sa diffusion publique, petit plan avec la ravissante Emile Dequenne qui fut très demandée pendant ce festival. Du coup nous avons partagé l’entretien de cette jeune comédienne avec nos collègues de Kiss FM, Trafic FM et Ici Paris.

Maquillée, coiffée, vêtue d’une minijupe avec talons trop hauts sur un décolleté assorti à ses ongles rouges, Emilie Dequenne avait des airs de femmes fatales. Mais l’habit ne fait pas le moine, dit-on si souvent. En effet, derrière cette apparat de « bimbo » (dirons-nous aujourd’hui) se cache une enfant au coeur tendre dont la sensibilité a su nous toucher.


1-21.jpg Nice-Première : Emilie, quel rôle interprétez-vous dans « Henry Dunant – Du rouge sur la croix » ?

Emilie Dequenne : Une infirmière de Genève qui est amoureuse d’Henry Dunant depuis sa plus tendre enfance. Elle va être touchée par l’intermédiaire de lettres que lui écrit Henry, par l’horreur que Dunant voit à Solférino. Elle va rameuter tout Genève, aides-soignants et médecins pour les aider et soigner les blessés.


N-P : Que représente pour vous la Croix Rouge ?

E.D. : La Croix Rouge, c’est formidable. Quand je suis née, c’était déjà là. C’est tellement présent et existant qu’on ne se pose pas la question un instant que ça n’a jamais existé un jour. Ça a l’air d’être là depuis toujours. C’est tellement bien. Quand j’ai reçu le scénario, j’étais super contente. Je me suis dit : évidemment, bon sang, il y a un homme qui a fait ces choses, c’est formidable. Il faut que ça se sache.

N-P : Comment définirez-vous ce film ?

E.D. : Ce film est très universel à l’image de la Croix Rouge, certes, mais c’est un film qui donne beaucoup d’espoirs. Voir un seul homme s’impliquer autant parce qu’il a été touché profondément, c’est magnifique. Il est sensible et il croit que les choses sont faisables. Il va réussir à créer la Croix Rouge. Je trouve que ça nous donne, à notre petite échelle, un peu d’espoir. On se dit que dans les petites choses quotidiennes de la vie, on peut aussi croire à ce qu’on veuille faire et y arriver. Le film donne de l’espoir car il rappelle qu’il y a une humanité et nous renvoie aux êtres humains qui sont sur ces champs de batailles. C’est un film plein d’espérance.

N-P : Y a-t-il une cause qui vous tient à cœur ?

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E.D. : Oui, je soutiens l’APEAD qui une association d’enfants aphasiques et dysphasiques. C’est des enfants qui ont un dysfonctionnement du langage. Ce sont des enfants très intelligents mais qui ne peuvent pas retenir le langage. C’est un peu comme si vous partez dans une ville étrangère et que vous n’arrivez jamais à apprendre la langue. Il y a un blocage. Ils sont intelligents mais ils ne comprennent pas, ils ont des pensées sensées mais ils ne peuvent pas les exprimer. C’est un vrai handicap. Je me bats pour ces enfants car il y a très peu d’écoles de langages mais les moyens existent. C’est assez difficile de faire parler d’eux car ce handicap n’est pas très visible. Le but est qu’ils suivent des études techniques, qu’ils aient un travail. Depuis 6 ou 7 ans, je travaille avec cette association car il y a des causes qui me touchent. J’adorerais soutenir plus de causes mais ce n’est pas possible, c’est très compliqué. A partir du moment où je soutiens une cause, j’ai envie de le faire à fond, de m’en sortir proche.

N-P : Pourquoi ce coup de cœur pour cette association ?

E.D. : Parce que je me suis occupée d’un enfant dysphasique. J’étais sa baby-sitter quand j’avais 14 ans.

N-P : Et Mademoiselle Julie comment va-t-elle ?

E.D. : « Mademoiselle Julie » ? C’est fini mais on va bientôt revenir car on part en tournée. Ce fut une très belle expérience avec Bruno Wolkowitch. On a joué 120 fois enfin presque. Le 8 août, on rejoue la pièce à Ramatuelle et on part en tournée en janvier et février 2007. Ça a été un succès magnifique. C’est une pièce très dure. Il y a plus d’un soir ou je me suis demandée si on allait pas m’interner à la fin de la pièce car ça fait appel a des choses tellement profondes tellement emprises sur la solitude, la dépression. Je suis tellement quelqu’un d’optimiste. Je suis très contente. Ça fait trois jours que je ne joue plus et je suis bien contente de m’être retrouvée avec ma bonne vieille copine Emilie ! (Rires) C’est vrai que c’est une pièce très chargée et très déstabilisante. C’était un vrai pari de jouer cette pièce. C’est un classique, une tragédie, c’est pas forcément ce qui attire les gens mais Strindberg est tellement fort. Cette pièce est tellement moderne, elle va au fond des choses les plus enfouies chez les gens et les gens sont un peu « masos ».

3-11.jpg N-P : Vous allez jouer dans « Le grand Meaulnes » ?

E.D. : Le tournage est terminé depuis un petit moment et le film sortira en octobre. C’est Jean-Daniel Verhaeghe qui l’a réalisé avec Nicolas Duvauchelle, Jean-Baptiste Maunier, Jean-Pierre Marielle …J’ai un tout petit rôle. C’était vraiment pour le plaisir de jouer avec toutes ces personnes. J’interprète le rôle de Valentine, la parisienne.

N-P : D’autres projets ?

E.D. : Oui. Je joue dans un film qui s’appelle « Les Etats-Unis d’Albert » réalisé par André Forcier qui va sortir le 19 juillet prochain. On en parle moins car c’est un tout petit film qui vient du Québec et qui est très très drôle, complètement déjanté. Et puis préparez-vous aussi à un premier long métrage d’une jeune femme qui s’appelle Alanté Alfandari – « Ecoute le temps » avec Ludmila Mikaël, Mathieu Demy. C’est un «thriller fantastique, un vrai film de réalisatrice. Ce n’est que son premier long métrage mais ce n’est certainement pas son dernier. Il y a une signification, un univers, une ambiance. C’est une histoire d’une jeune femme qui est ingénieur du son et qui va découvrir des choses bizarre dans ses micros : sa mère c’est fait assassinée … C’est très bien, très beau film. Je suis fière. Cette réalisatrice est incroyable.

N-P : Et pour terminer, si je vous dis « Premier ou Première », à qui ou à quoi pensez-vous ?

E.D. : A ma sœur. Elle vient de recevoir son diplôme et j’en suis très fière. Elle va travailler avec un grand docteur de Belgique.

https://www.tvfestival.com/

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