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22 novembre 2024

7ème journée internationale de lutte contre la corruption: la France à la 25ème place

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journeemondiale.jpg Ce 9 décembre, journée mondiale contre la corruption, marque l’anniversaire de la signature en 2003 de la Convention des Nations Unies contre la corruption (UNCAC). Le dispositif français de transparence et d’intégrité: TI France rendra public le 8 décembre prochain, à la veille de la journée mondiale anti-corruption, un état des lieux inédit sur la corruption en France: le dispositif français de transparence et d’intégrité


Lors de cette conférence, Transparence International France présentera son nouveau rapport qui constitue la partie française d’une étude de dimension européenne.

Le rapport « Système national d’intégrité » (« NIS » dans son acronyme anglais, pour National Integrity System) dresse un état des lieux particulièrement détaillé des institutions et des lois qui jouent un rôle dans le dispositif français de lutte contre la corruption. Evaluant la réalité de l’action et de l’efficacité de ces institutions au travers de l’étude de 13 piliers (Parlement, Exécutif, Entreprises, Société civile, etc.), l’étude fait émerger des domaines d’actions prioritaires et des recommandations.

Des projets similaires, réalisés grâce à un financement de la Commission Européenne, sont conduits simultanément par 25 autres sections de Transparency International en Europe, ce qui, à terme, permettra des comparaisons.

La corruption continue d’affecter de trop nombreux pays à travers le monde.

C’est ce que révèle l’Indice de perception de la corruption (IPC) 2011 publié par Transparency International. Il montre que certains gouvernements ne protègent pas leurs citoyens de la corruption, qu’il s’agisse de détournements de fonds publics, de versements de pots-de-vin ou de processus de décision opaques.

Comme Transparency International l’a déjà souligné, les manifestations organisées à travers le monde, souvent alimentées par la corruption et l’instabilité économique, sont révélatrices de l’exaspération des citoyens qui jugent que leurs dirigeants et institutions publiques sont insuffisamment transparents et responsables vis-à-vis d’eux.

« Cette année, nous avons vu des banderoles dénonçant la corruption brandies par des manifestants, riches et pauvres. Que ce soit dans les pays européens touchés par la crise de la dette ou dans les pays du monde arabe qui entrent dans une nouvelle ère politique, les dirigeants doivent prendre en compte ces aspirations à une meilleure gouvernance », déclare Huguette Labelle, Présidente de Transparency International.

Principaux résultats de l’Indice de perception de la corruption 2011

L’indice évalue 183 pays et territoires de 0 (perçu comme extrêmement corrompu) à 10 (perçu comme extrêmement intègre) en fonction du niveau perçu de corruption affectant leur administration publique et classe politique. Il est calculé sur la base de données issues de 17 enquêtes portant sur des points précis, tels que l’application des lois anti-corruption, l’accès à l’information ou encore les conflits d’intérêts.

Deux tiers des pays évalués obtiennent une note inférieure à 5.

La Nouvelle-Zélande arrive en tête, suivie de la Finlande et du Danemark. La Somalie et la Corée du Nord (incluse dans l’indice pour la première fois) arrivent au dernier rang du classement.

« 2011 a été l’année d’un élan irrésistible pour plus de transparence, les citoyens du monde entier exigeant que leurs gouvernements leur rendent des comptes. Les pays les mieux notés dans l’IPC démontrent que les efforts menés à long terme pour améliorer la transparence peuvent, s’ils sont maintenus, être fructueux et profiter aux citoyens », commente le Directeur exécutif de Transparency International, Cobus de Swardt.

La plupart des pays du Printemps arabe sont classés dans la moitié inférieure de l’indice, avec un score inférieur à 4. Avant le Printemps arabe, un rapport de Transparency International consacré à cette région soulignait que le népotisme, les pots-de-vin et le clientélisme étaient si profondément ancrés dans la vie quotidienne que même les lois anti-corruption existantes n’avaient que peu d’effet.

Les pays de la zone euro atteints par la crise de la dette, qui trouve en partie son origine dans l’échec des autorités à empêcher les pots-de-vin et l’évasion fiscale, font partie des pays de l’UE ayant obtenu les notes les plus basses.

La France reste au 25ème rang

La France, avec une note de 7 sur 10 (+0.2 point) se maintient au 25ème rang, juste derrière les Etats-Unis. Elle reste ainsi moins bien notée que de nombreux Etats européens tels que le Danemark (2ème), les Pays-Bas (7ème), l’Allemagne (14ème), le Royaume-Uni (16ème) ou encore la Belgique (19ème), où les niveaux d’intégrité et de transparence de la classe politique et des services publics sont perçus comme étant mieux assurés que dans l’hexagone.

Le procès des emplois fictifs de la ville de Paris mettant en cause l’ancien Président le la République Jacques Chirac, les conflits d’intérêts dans la vie publique notamment mis en lumière par le scandale du médiator, l’affaire Guérini ou, encore, les développements de l’affaire Karachi ont très probablement contribué à ce que les observateurs internationaux continuent à avoir une image dégradée de l’administration et de la classe politique française.

Selon Daniel Lebègue, président de TI France, « la campagne « Avec la transparence, la démocratie avance » et les propositions soumises par notre association aux candidats à l’élection présidentielle de 2012 apparaissent plus que jamais indispensables, au vu des résultats de l’IPC 2011, pour susciter, dans notre pays, un sursaut démocratique et restaurer la confiance aujourd’hui très dégradée de nos concitoyens dans leurs élus et leurs institutions. »

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