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22 novembre 2024

Jean-François Knecht veut conserver son indépendance d’esprit à Nice

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Jean-François Knecht, conseiller municipal PS du groupe Nice Plurielle, a démissionné de toutes ses responsabilités au sein du Parti Socialiste des Alpes-Maritimes. Il en a expliqué les raisons à Nice-Première : « Je persiste et je signe dans mon indépendance d’esprit. Je n’ai pas de plan de carrière. »


Nice-Première : Pouvez vous nous apporter quelques précisions sur votre démission des instances fédérales du PS ?

niceplur_006-2.jpg Jean-François Knecht : Dans un parti, on ne peut pas mettre de côté les questions de cordialité et de savoir vivre. C’est profondément interpellant sur la finalité de l’engagement d’une série de personnes. Il y a un manquement de savoir-vivre, de camaraderie et d’éthique. Je suis engagé en politique depuis trente ans et dans le but de changer la vie ou au moins de la rendre plus agréable au niveau collectif et individuel. Je n’ai jamais confondu cela avec une élévation personnelle ni été obnubilé comme certaines personnes par le pouvoir absolu. Je ne peux l’admettre.

Nice-Première : Depuis trente ans que vous êtes engagé en politique, aviez vous déjà connu de tels comportements ?

JFK : C’est la première fois. On a dépassé la dérive. Ce n’est pas le bon moment car on se trouve dans un contexte politique Niçois et départemental favorable à la gauche. Je considère qu’une possibilité d’une alternative est possible. On ne peut pas sacrifier cette chance pour des raisons personnelles.

Nice-Première : Quelles sont ces dérives ?

JFK : La dérive date de quelques mois. Le problème c’est que tout tourne autour des places de X, Y ou Z. Pour moi, et je vais citer une phrase américaine, la règle pour désigner le rôle de chacun est : The Right Man in the Right Place. Il faut prendre les meilleurs d’entre nous pour les mettre aux places importantes. Aujourd’hui, beaucoup le revendiquent, mais la réalité est toute autre. Le critère numéro un est l’allégeance. La compétence n’est plus reconnu et est même considéré comme dangereuse. On m’a écarté de l’Association des Elus Socialistes et Républicains en me signifiant que c’était parce que j’incarnais les valeurs de compétence et de travail. La promotion des gens se fait sur leurs capacités à être des moutons. On prend les plus médiocres. Cela mènera droit dans le mur.

Nice-Première : Avez-vous reçu depuis votre démission des appels de Patrick Mottard ou Patrick Allemand ?

JFK : Non aucun. J’ai reçu par contre des témoignages qui allaient dans le sens de mon action.

Nice-Première : Quelles conséquences va avoir votre démission ?

JFK : Je persiste et je signe dans mon indépendance d’esprit. Je n’ai pas de plan de carrière. Une vie d’homme est longue. J’ai toujours envie de changer les choses et il y a plusieurs manières d’y parvenir pas seulement par l’ascension au sein d’un parti. Je pense être en phase avec les citoyens. Le discrédit de la politique et du politique s’explique par le fait que les politiques s’intéressent d’abord à la promotion, au pouvoir, à la reconnaissance sociale et aux avantages. L’avenir ? J’espère que ce sera une prise de conscience et un coup d’arrêt aux dérives, aux manœuvres et aux mesquineries.

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