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22 novembre 2024

Les palmiers sont en danger

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La société Centrale d’Horticulture et d’Agriculture tenait une conférence publique au Palais de l’Agriculture sur la lutte contre le charançon rouge. Depuis quelques années, ce prédateur de palmiers fait des ravages sur la Côte d’Azur.


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Difficile d’imaginer la Promenade des Anglais sans ses palmiers. Pourtant, une menace pèse sur ce patrimoine végétal de la Côte d’Azur, le charançon rouge. Originaire d’Indonésie, ce petit insecte s’est répandu au Moyen-Orient et en Egypte, puis en Europe via l’importation de végétaux. Ce jeudi, Benoit Kandel, le premier adjoint au maire présidait une conférence publique de la Société Centrale d’Horticulture et d’Agriculture sur ce thème : « Alerte ! Nos palmiers sont en danger : le charançon rouge est arrivé ».

Un travail collectif

La lutte contre la prolifération de ce prédateur de palmiers est un des enjeux de la politique menée par la mairie de Nice. « Nous avons réagit en 2009 », explique Benoit Kandel, « le maire de Nice a proposé aux communes voisines de s’organiser en créant un comité de pilotage ». Objectif de cette entité, coordonner les efforts entre la capitale azuréenne et 93 territoires limitrophes. Le 21 juillet 2010, le combat contre le charançon rouge est devenu un plan national, avec la promulgation d’un arrêté ministériel obligeant les collectivités à traiter leurs palmiers. Le 17 aout 2010, une décision de l’Union Européenne permet d’obtenir des subventions pour développer de nouvelles méthodes de lutte. Pour les Alpes-Maritimes, cela représente 250 000 euros de financement. Le résultat d’un « gros travail collectif », pour Benoit Kandel, mais cela ne se fera pas sans « le travail des collectivités, des professionnels et des citoyens ».

Un traitement couteux

Si la ville de Nice est relativement épargné (un palmier infecté, le 28 janvier dernier au Square Alicante), il n’en va pas de même pour ses voisines Antibes et Vallauris. Or, la bestiole à tendance à se reproduire et à ses déplacer vite (elle pond entre 200 et 300 œufs par palmiers). Son expansion est mesurée grâce à des pièges (1 pour 10 hectares). Toutes ces données sont recueillies au sein du Système d’Information géographe (SIG), une base de données commune des Alpes-Maritimes. En cas d’infection, il existe deux méthodes. Celle de l’abatage, qui se révèle couteuse (2500 euros pour la coupe et de 5000 à 8000 euros pour replanter un palmier) et défigure le paysage. L’autre consiste à traiter le palmier en le pulvérisant mensuellement de produits à base de chloronicotinyles et en procédant à un élagage des palmes. Cette technique à l’avantage d’être moins onéreuse et moins longue que l’abatage.

Cette politique de lutte contre le charançon rouge à aussi un objectif économique, car, comme le souligne le premier adjoint au maire, « si on perd les palmiers, on porte atteinte à l’image touristique de la Côte d’Azur ».

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