Reporté pour cause de mauvais temps le week-end dernier, le voyage des niçois chez le leader de la poule a été finalement reprogrammé pour cette fin de semaine et, de fait, les joueurs niçois seront du voyage en terre bourguignonne pour jouer un match perdu sur le papier mais…
!
La cabale veut que, chaque saison, il y a au moins un exploit : Ainsi, on est légitimement dans l’attente que cela se produise, cette année, pour les rugbymen azuréens. Et le calendrier n’offre que deux alternatives, dimanche prochain à Bourg ou la semaine suivante contre Montauban aux Arboras.
Ainsi, on espère, avec une certaine confiance, que les hommes de Jean Anturville sortent finalement le joker d’un jeu à ce jour encore un peu brouillon. Les azuréens ont besoin d’un peu de noblesse pour une saison qu’il faudra vite oublier tant le décalage entre ambitions de départ et réalité actuelle est manifeste.
Mais les performances sur le terrain sont aussi la conséquence de la gestion du club, son climat interne et ses perspectives d’avenir. Alors à quoi bon demander un investissement certain à des joueurs qui ne sont pas rémunérés avec régularité et qui, pour une bonne partie d’entre-eux, savent déjà qu’ils évolueront sous d’autres couleurs la saison prochaine ?
Bien sur, il y a l’esprit sportif qui veut que sur un terrain on doit, quelle que soit la situation, mouiller son maillot mais, quand le cœur n’y est pas ou plus, il est difficile de faire suivre des actes aux bons propos.
Comment donner le meilleur de soi-même quand l’épée de Damoclès est suspendue sur la tête du club, avec une rétrogradation en Fédérale 3 pour raisons financières ? Tout le monde attend avec impatience le verdict des gendarmes de la DNACG/ FFR qui avaient octroyé un sursis jusqu’au 15 février pour que le club donne les garanties nécessaires pour la validation du budget prévisionnel. A ce jour, rien est encore officiel mais les bruits font état d’une incapacité de la direction du club de répondre positivement à la condition demandée par cette commission fédérale.
D’autre part, Nice Premium avait dénoncé depuis le début une situation opaque de M. Deffins, le nouveau président, qui, porteur d’un plan d’action stratégique fort ambitieux, n’a jamais donné suite à ses promesses d’investissement, et encore moins fourni les preuves de sa prétendue solidité financière.
On est encore à se demander pourquoi et comment la ville de Nice a pu valider ce projet pour la seule raison que le garant moral en était des anciennes gloires du rugby azuréen alors que bien d’autres analyses et considérations auraient eu lieu d’être avant de favoriser la prise en main de la direction du club par quelques contestataires largement minoritaires.
Enfin, au delà de sa capacité de bien vendre « son » produit, Philippe Deffins n’a jamais paru être l’homme de la situation alors que ses colistiers locaux ont préféré, avec une perspicace obstination, passer le plus clair de leur temps à critiquer leurs prédécesseurs plutôt que de montrer leur véritable valeur.
Alors, il ne reste qu’à espérer au classique miracle de la dernière heure dans l’intérêt supérieur du rugby niçois qui, victime de ces jeux de pouvoirs, risque de revivre une situation identique à celle de feu le Racing Rugby Club de Nice.
Dans le cas où M. Deffins reparte d’où il est venu, qui doit-on remercier pour tant de promptitude et de clairvoyance ? Peut-être que les décideurs publics auraient mieux fait de ne pas se tromper en considérant un simple souffleur comme le stratège de la situation !!!
