A l’occasion de la venue à Nice de Delphine Batho, députée des Deux-Sèvres et porte parole de François Hollande, la fédération PS des Alpes-Maritimes organisait une conférence sur les suppressions d’emplois dans l’éducation.
C’est devant l’école Fuon Cauda, en première ligne des réductions d’effectifs dans l’éducation nationale, que Delphine Batho, la porte-parole de François Hollande, et Patrick Allemand sont allés à la rencontre des parents d’élèves pour faire le point sur les conséquences locales des choix nationaux pour l’éducation nationale. « Il faut qu’on arrête de considérer les enseignants comme des pions et les écoles comme des plateaux d’échecs », lance une parent d’élève. Le ton est donné, les 43 fermetures et les 7 blocages envisagés d’établissement scolaires dans les Alpes-Maritimes passent mal.
Priorité au premier cycle
Rappelant son soutien à la mobilisation de la FCPE, Delphine Batho, met en cause un « déficit de moyens qui dure depuis plusieurs années », en faisant référence à la politique de Nicolas Sarkozy. Elections présidentielles obligent, il était également question du programme du candidat socialiste. Ainsi, la priorité sera donnée au 1er cycle, c’est-à-dire à la maternelle, au primaire et au collège, explique la porte-parole. La préscolarisation devrait également être développée, « partout là où il y a les besoins les plus importants », notamment dans les ZEP. Par contre, il n’est pas question de modifications dans les lycées. « Ca donne le tournis des réformes à longueur de temps », ironise Delphine Batho.
5 enseignants pour 200 élèves
Avec 80 000 suppressions de postes dans l’enseignement et l’encadrement scolaire, le bilan du quinquennat de Nicolas Sarkozy pour le secteur de l’Education nationale est plutôt mitigé. Le réseau d’aide aux élèves en difficulté a suivit la même voie en étant amputé d’un tiers de ses effectifs. Parallèlement, le nombre d’écoliers ne cesse d’augmenter dans le premier degré (+ 219 000 sur la période 2007-2011). Avec en moyenne 5 enseignants pour 100 élèves, la France est l’un des pays qui compte le plus faible taux d’encadrement en primaire des pays membres de l’OCDE.
