On l’avait préconisé et, malheureusement, les faits aujourd’hui sont là : la Fédération Française de Rugby a communiqué officiellement par courrier au club niçois sa rétrogradation en Fédérale 3 pour raisons administratives.
Ce qui, en langage moins bureaucratique, signifie que le club n’a pas pu apporter la preuve, avec garanties à l’appui, d’avoir la couverture financière nécessaire pour assurer son budget.
Le club a donc 10 jours pour faire appel. Mais avec quels arguments ? La DNACG, qui est le gendarme financier de la FFR, veut des garanties réelles, à savoir des apports en numéraire et non pas de vagues promesses.
Une très mauvaise nouvelle qui plombe définitivement les espoirs du Président Philippe Deffins et de ses colistiers. Mais il est clair qu’au lieu de rêver de Pro D2 ou de Top 14 voire 16, il faudra sans doute reprendre le chemin tortueux des terrains régionaux pour espérer revenir un jour dans cette Fédérale 1 qui devait être un point de départ et qui devient un point d’arrivée.
Une surprise, certes, mais largement prévue, tellement les indices indiquaient clairement que le projet de reprise du club de Philippe Deffins et des anciennes gloires locales manquait de « nervus rerum » , à savoir les finances nécessaires pour le rendre possible.
On sait que les belles paroles, encore que bien prononcées, ne durent que l’espace d’un instant et c’est exactement ce qui s’est passé du côté des Arboras. Le pouvoir est d’un attrait fatal mais parfois, comme cette fois, porte à l’enfer plutôt qu’au paradis !
Maintenant, on s’attend à des semaines à venir assez difficiles. Le directeur général M. Astier, que Philippe Deffins avait fait venir expressément de la région parisienne et qui gérait le club au quotidien, est annoncé partant (du mois le préavis donné à son bailleur le laisse à penser) . Avec quel moral les joueurs, non payés depuis quelques mois et avec un sombre avenir devant eux, aborderont les matches qui restent à jouer ?
Et quelles seront les conséquences du côte des équipes des féminines, des jeunes et de l’école du rugby ?
Nice Premium, qui a été témoin aussi attentif qu’affectif de la vie du club des Arboras depuis la prise de pouvoir de Philippe Deffins, le 12 septembre dernier, ne manquera pas de suivre d’encore plus près l’évolution future de cette débâcle du sport ovale niçois. Sans parti pris, mais sans la moindre concession, et parce qu’on ne peut pas laisser le deuxième sport le plus populaire en France disparaitre de la scène de Nice sans dire pourquoi et comment.
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