François Bayrou donnait rendez-vous aux dirigeants de PME ce lundi à Sophia-Antipolis. L’occasion pour le candidat du MoDem à la prochaine élection présidentielle de délivrer son programme pour le monde de l’entreprise.
Opération séduction du monde de l’entreprise, ce lundi, à Sophia Antipolis pour François Bayrou. Le candidat du Modem à la prochaine élection présidentielle rencontrait une centaine de dirigeants de PME et de petits entrepreneurs pour leur présenter son programme. Avec une nouveauté : son vœu de voir les grands groupes français soutenir la croissance des petites entreprises.
Un réseau grandes entreprises-PME
« Une aile protectrice », c’est ainsi que François Bayrou imagine les grandes entreprises dans son programme : « Il faut qu’il y ait un réseau dans le cadre d’une grande stratégie nationale du pays où les grands groupes prennent sous leur aile protectrice un certain nombre de petites et moyennes entreprises ». Les PME, qui ont la capacité d’innovation, pourraient accéder à un réseau de brevets, de processus de fabrication ou de logistique qu’elles ne peuvent découvrir seules, explique t-il. Ce processus pourrait être incité par la mise en place d’avantages fiscaux lorsqu’une grande entreprise crée une structure d’investissement en direction des petites entreprises, ou pris une participation dans une telle structure. Avec à la clé, l’objectif de relancer la croissance grâce au « produire français ».
Francois Bayrou favorable aux « expérimentations sociales »
Ce vœu s’accompagne d’un panel de propositions qui pourrait modifier en profondeur le monde de l’entreprise. François Bayrou est favorable « aux expérimentations sociales à l’intérieur d’un certain nombre de secteurs ». En prenant l’exemple du secteur numérique, il propose que ce soit les acteurs concernés qui définissent « les règles du droit ». Ces expérimentations resteront cependant « sous le contrôle de l’état ». Parallèlement les différents types contrats de travail devraient être cumulés en un. François Bayrou s’est prononcé aujourd’hui en faveur de la création « d’un contrat de travail unique ». Ce dernier, de type CDI (Contrat à Durée Indéterminée), pourrait être rompu « avec compensation fixées à l’avance ». Ces propositions s’accompagneront de « stabilité et simplicité » en « matière fiscale, sociale et juridique » pour ne pas pénaliser la croissance.