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22 novembre 2024

Xavier Deluc est  » Tombé d’une étoile »

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6-9.jpg Notre Mission, ce vendredi 30 juin, était d’interviewer Xavier Deluc. Selon nos sources, la rencontre se déroulerait au Karément vers 10h.

Nous arrivons sur les lieux à 9 heures parés pour cet interrogatoire festivalier. Les aiguilles tournent sur nos montres. A midi, toujours pas de Xavier Deluc.

Nous sommes donc dans l’obligation de demander de l’aide à la « Section de Recherche », brigade spéciale de la gendarmerie. L’enquêteur Luc alias Jean-Pascal Lacoste nous informe qu’il est encore dans les parrages. Le capitaine Enzo Ghemara, alias Kamel Belghazi, affirme qu’il doit venir au Karément rejoindre son équipe dans quelques minutes. Affirmation confirmée : Xavier Deluc, caché derrière ses lunettes de soleil et sa barbe, se dévoile enfin.

Mission en partie réussie ! Nous remercions la « Section de Recherche » pour son aide.

Il est 16h. L’interview se déroule sur la terrasse du Karément, avec un acteur qui nous a noyé dans son regard jusqu’à nous en faire perdre nos mots.


Xavier Deluc : Bravo Nice-Première, d’être passionné.

Nice-Première : Merci. Major Martin Bernier, vous qui êtes un flic-profiler, nous souhaiterions que vous nous décriviez un acteur que vous connaissez : Xavier Deluc. Qui est-il ?

X.D. : Xavier Deluc ? C’est un homme qui s’inquiète alors qu’il ne faudrait pas. Il est rassurant mais parfois en fait trop pour rassurer. Il aime beaucoup mais le montre trop, ça ne sert à rien quand on aime (Sourire). Parfois, un peu ronchon parce que ça le fait rire (Sourire).

N-P : Xavier Deluc, qu’est-ce qui vous a attiré dans ce rôle de flic-profiler au sein d’une brigade spéciale de la gendarmerie ?

X.D. : Le réalisateur m’a convaincu. Je cherchais un rôle où il y avait une forme de maturité parce que j’ai fait pas mal de rôle de jeune premier. Il a fallu que je grandisse, que je mûrisse et vieillisse avec mon physique, ce n’était pas facile et là, je trouve un rôle qui correspond un peu à mes expériences : un rôle mature. Ça me plaît plus que tout. J’ai bien aimé aussi le rapport avec les autres personnages : le héros n’est pas obligatoirement le chef. J’aime qu’il soit en rébellion par rapport au système tout en étant dans le système et montrer que ce n’est pas parce qu’on est une personne ancrée dans le système policier ou administratif qu’on n’a pas le droit d’avoir son caractère, son identité : défendre le groupe, mener des enquêtes mais en temps n’être pas d’accord sur tout, être parfois en conflit avec les autorités.

3-16.jpgN-P : Comment vous êtes-vous préparé pour ce rôle ?

X.D. : Je n’ai pas fait un gros travail sur la gendarmerie, parce qu’on est très conseillé sur place. J’ai voulu travailler le personnage du mieux que j’ai pu. Comment ? Je ne sais pas mais en m’appliquant à son caractère, ses émotions, en essayant de baisser mon jeu, un peu.

N-P : Vous regardez les séries policières ?

X.D. : Pas tant que ça. Je regarde mais je ne suis pas accro. J’aime bien regarder les choses techniques. Comment sont fait les plans, certaines scènes ? Je capte des moments plutôt que d’être fidèle à une série.

N-P : En jouant, le rôle du Major Martin Bernier, dans une série télévisée, rôle et série qui va devenir récurrent pour vous. N’avez-vous pas peur d’être catalogué ?

X.D. : Non. Vous savez, ça fait 28 ans que j’ai plein d’étiquettes. On les enlève, on les remet, j’en ai d’autres, je vieillis… C’est un métier où il faut bosser. Il faut trouver les beaux rôles qu’on vous propose au meilleur moment. Je suis plus de cela. En plus, je viens de faire mon premier film en tant que réalisateur. Je suis content, d’où ma barbe parce que j’y ai joué un petit rôle. D’ailleurs, je fais de la pub ! (Sourire)

N-P : Très bien. Pouvez-vous nous en dire plus ? Comment va-t-il s’appeler ?

X.D. : « Tombé d’une étoile ». Ça veut dire, il est un peu rare. C’est un jeune mec de 22 ans qui sort de tôle et qui essaie de se racheter une conduite mais il ne sait pas s’y prendre. Il ne fait que des conneries. C’est une comédie sociale, avec Thomas Sagolce dans le rôle principal, Jean-Luc Ribes et Renard Harper. J’espère qu’il sortira au printemps prochain. Il faut aller voir « Tombé d’une étoile »! C’est un film beau c’est comme vous c’est fait un peu à l’arrache, avec la passion.

N-P : On ira. Promis. Comment s’appelle votre étoile ?

X.D. : Je ne sais pas. Je sais que lorsque je suis à Paris, sur ma terrasse, je fume mes clopes et je regarde : je vois toujours une étoile mais je ne sais pas comment elle s’appelle. Je la regarde, on se parle mais je ne connais pas son nom.

N-P : Quel rôle aimeriez-vous interpréter ?

X.D. : J’ai souvent fait le jeune bellâtre ou le jeune beau garçon qui court les filles. Il a fallu que je me batte pour trouver des rôles de rebelle, de voyou ambigu, de pervers … pour que les rôles soient un peu chargés : des rôles forts. J’ai eu la chance de le faire mais c’est épuisant. Arrivé à la quarantaine, tout d’un coup, il n’y a plus le poids. Vous respirez mieux, l’expérience peut-être. Vous remettez en question toute votre technique de jeu. L’âge est important pour un acteur : prendre un peu d’âge et mûrir et les rôles qu’on vous propose sont plus lourds. Ce n’est que le début si le métier me sourit, j’espère pouvoir aller dans des rôles plus profonds, plus forts, plus étranges, plus dures. Tout ça grâce à l’âge ! (Sourire).

2-29.jpg N-P : Et que pensez-vous de la Côte d’Azur ?

X.D. : Que du bien : Je ne vois pas le côté y vivre. Je ne vois que les avantages. Je suis là, c’est merveilleux, c’est génial. Vous êtes accueillis dans un contexte extraordinaire. Tout le monde est agréable, il fait beau. Le ciel est bleu, la mer est bleue, les bateaux sont bleus….

N-P : Tout est bleu !

X.D. : Oui, tout est quasiment bleu. Il y a des plantes vertes aussi (Rires). Il y a des regards bleus même s’il ne sont pas bleus, ça brille. Quand on arrive là, ça va c’est sûr.

N-P : Quel rapport entretenez-vous avec le public ?

X.D. : Comme il y a certains spectateurs qui me suivent depuis longtemps, je les croise. Je ne dirais pas que je fais partie de leur famille mais plutôt de leur mémoire. On avance ensemble. J’ai eu ce sentiment dernièrement. C’est vrai que ça fait 28 ans que je fais ça. Il y a du travail qui a été réalisé. Je réalise qu’il y a des personnes qui ont avancé avec moi, qui m’encouragent : « Faites du cinéma, ne vous inquiétez pas, ça va venir ! » A Cannes, j’ai eu ces encouragements l’autre jour. Les personnes sentent que je travaille, je fais de belles choses et ils voudraient mieux pour moi. C’est marrant (Sourire). Ils me disent : « Vas-y ! Tiens bon ! Ne lâche pas. » C’est vraiment marrant. Parfois, ils perçoivent ce que je ressens. Un acteur, il a toujours envie de faire plus, d’aller plus haut, plus fort. Mon public, c’est comme des supporters qui poussent votre vélo quand vous êtes un cycliste arrêté sur le bord de la route. Ils veulent que j’y arrive. C’est trop beau parce que c’est pour eux que je joue et tout à coup, ils vous renvoient la balle et ils vous le disent : « Bon, c’est bien. Tu es toujours là ! » C’est génial (Sourire) !

N-P : Et pour terminer, si je vous dis « Premier ou Première » à quoi ou à qui pensez-vous ?

X.D.
: A la naissance de ma petite-fille, car je suis grand-père. Quand elle est née, c’était génial ! Elle est tombée d’une étoile ! (Sourire)

Site Internet : www.xavierdeluc.com/

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