Ouvrir la Métropole Nice Côte d’Azur à l’Union européenne pour bénéficier de ses subventions. C’est l’objectif de la politique de Christian Estrosi qui lance ce 1er mars, les « jeudis de l’Europe ». Pour ce faire le territoire azuréen compte sur le lobbying à Bruxelles et le partenariat avec ses voisins méditerranéen.
« Nous sommes l’avant-dernière région de France pour la consommation de crédits européens », lance Gaston Franco, député européen (UMP) et président de la commission des affaires européennes et euro-méditerranéennes, à l’occasion du premier « jeudis de l’Europe » au Centre Universitaire Méditerranéen de Nice.
Bénéficier des crédits FEDER
Les fonds structurels européens, c’est justement ce dont à besoin l’agglomération azuréenne pour développer ses grands projets et amener les grandes sociétés à s’implanter dans la région. « Les ressources de la Métropole viennent de la fiscalité des entreprises »explique Christian Estrosi, « nous devons accroitre l’attractivité du territoire pour attirer les entreprises et les investissements ». Le tout dans une optique de croissance intelligente, durable et inclusive comme le réclame les orientations des instances européennes. La programmation 2007-2013 des fonds structurels européens s’achevant bientôt, la métropole veut s’inscrire dans les listes des prochains organismes intermédiaires sur la période 2014-2020, pour bénéficier des crédits FEDER.
Créer des partenariats transfrontaliers
Pour ce faire, Nice Côte d’Azur s’ouvre sur ses voisins européens via la coopération transfrontalière. Son principal partenaire reste Gênes. Christian Estrosi annonce son objectif de construire un grand espace métropolitain littoral entre Nice et la Ligurie, structuré autour du réseau ferroviaire. A cela s’ajoute la création d’une vignette de stationnement gratuit pour les véhicules décarbonés ou hybrides, la gratuité des transports entre Nice et Gênes pour les abonnés des réseaux de transports, ou encore le projet d’une écotaxe poids-lourds en transit international sur l’A8. Autre partenaire : la région de Cunéo, avec laquelle la métropole à lancer deux grands projets sur la gestion de l’eau potable. Christian Estrosi rencontra d’ailleurs sa présidente, Gianna Gancia, le 23 mars prochain. Parallèlement, la métropole entend renforcer sa coopération avec les villes de Turin, Milan et Rome.
Intégrer les grands réseaux influenceurs
L’autre grand axe de cette politique d’ouverture est l’implication dans les grands réseaux européens, notamment Euromed (présidé par Christian Estrosi) et Eurocities. Ce dernier regroupe 140 des plus grandes villes en Europe et est aujourd’hui l’interlocuteur le plus influent auprès de la commission européenne pour orienter la politique de l’Union. C’est dans ce réseau que la métropole compte s’investir via une prise de responsabilité progressive, « en faisant le lobbying nécessaire », explique Gaston Franco. Nice accueillera d’ailleurs, du 3 au 5 octobre prochains, un des forums annuels d’Eurocities sur le thème de l’efficacité énergétique.
Ce premier « jeudi de l’Europe » était également l’occasion de signer une lettre adressé au premier ministre, François Fillon, où Christian Estrosi « entend bien faire connaitre cette ambition aux plus hautes instances européennes et nationales ».
