Ca y est nous y sommes, la 7e édition du Hellfest a lâché les chiens et nous connaissons désormais l’ensemble des artistes qui viendront embraser la terre Clissonnaise (en Loire-Atlantlique à quelques km de Nantes). Près de 160 groupes se relaieront sur 3 jours pour nous offrir ce qui se fait de mieux en matière de métal.
C’est donc sur un sol neuf, situé à quelques mètres seulement du site précédent que des milliers d’apprentis hard rockeur de tous horizons viendront s’abreuver à la source d’une fontaine musicale intarissable. Si vous avez des jours à poser et autres RTT à prendre cet été, c’est bel et bien les 15, 16 et 17 juin 2012 qu’il faudra le faire. Trois jours de communion parfaite sur fond de « Rock Dur », cela se prévoit. Cette année encore des groupes d’exception: Guns N’ Roses, Motley Crue, Lynyrd Skynyrd, Ozzy Osbourne, seront aux rendez-vous de cette grande messe Rock’n Roll. Alors pour en savoir un peu plus, retour sur ce qui fait le sel de ce festival si atypique avec Jeff. « Let’s talk about rock’n roll…!!! »
Nice Premium : Ca y est le Hellfest change de localisation, à quelques kilomètres du site actuel si je n’m’abuse, quel bilan dressez vous après ces 7 ans sur le sol Clissonnais et surtout comment appréhendez vous l’avenir ?
Jeff Eh bien nous sommes confiants ! Le Hellfest ne se déplacera pas à quelques kilomètres mais plutôt quelques centaines de mètres et les travaux (même si nous avons tous les jours de nouveaux petits détails à régler) se passent plutôt bien. Après 7 ans, je crois que l’équipe est fière du travail accompli. Je ne suis pas sur que beaucoup de gens auraient parié cher sur cette aventure mais au final, cela se passe plutôt bien non ? On est optimistes et je suis sûr que le prochain Hellfest sera une réussite… en tout cas, on fait tout pour !
NP : Quels ont été pour vous les moments forts de la vie du Hellfest à Clisson?
J : Il y en a eu pleins. 2007 et le mauvais temps, le renouveau en 2008, la venue de Kiss avec son artillerie lourde et bien sur, le sold out avant l’ouverture des portes l’an dernier. Il y a eu pleins de bons et mauvais moments au festival, c’est difficile de tous les raconter surtout que certains ne parlerons certainement pas au grand public. Mais vu de l’intérieur, je peux vous assurer que c’est une sacrée aventure à vivre et nous ne nous démotivons pas, bien au contraire !
NP : Comment à l’heure actuelle, avec le succès mérité que l’on connaît, vous positionnez vous vis a vis des autres gros festivals européens ? Encore un peu outsider ou totalement challenger ?
J : Objectivement, je pense que le Hellfest n’est plus un outsider. Quand on voit le nombre d’étrangers présents l’an dernier, il est évident qu’on parle de nous hors de la France et que le festival est devenu une référence. Attention, je ne suis pas en train de dire que nous sommes meilleurs que les autres, mais je crois qu’au bout de 6 éditions, nous avons su faire parler de nous et qu’on ne nous considère plus comme un petit festival qui débute. Avec l’édition 2012, j’espère qu’on confirmera encore un peu plus tout ça !
NP : Connaissez-vous un peu la proportion des gens venant du Sud de la France et plus précisément de Nice ? Et dans un deuxième temps savoir s’ il était envisageable pour le Hellfest de créer des sortes de festivals itinérants tout au long de l’année dans d’autres villes françaises qui regrouperaient par exemple les meilleurs groupes locaux mélangés à quelques parrains prestigieux, pourquoi pas du côté de Nice par exemple ? En gardant bien sûr « l’AOC Hellfest ».
J : Nous savons à peu près d’où viennent les gens et pour tout te dire, c’est encore le grand ouest (Bretagne, etc) et Paris qui nous apportent le plus de monde. Maintenant il y a des gens qui viennent de partout et donc des gens du Sud-Est bien sûr ! Combien ? On ne sait pas exactement mais le festival est de plus en plus connu, je suis sûr qu’il y aura encore plus de monde du Sud cette année !
Pour ce qui est de ta deuxième question, ce n’est pas à l’ordre du jour. Nous avons tellement de travail avec le festival à Clisson que cela deviendrai une usine à gaz. Je crois que la force du Hellfest vient aussi du fait que c’est un évènement et si on en faisait trop, les gens se lasseraient plus vite. Nous préférons donc mettre toutes nos forces dans l’aventure clissonaise.
NP : Après avoir été fortement décrié par certaines associations chrétiennes et certains politiques, quel a été au final le ressenti de la population locale vis a vis du festival?
J : Tout cela, c’est terminé non ? Déjà, j‘ai vraiment l’impression qu’on entend beaucoup moins les associations anti Hellfest. Après tout, la presse est unanime et les plus grandes radios, journaux et chaines de TV parlent de nous en bien, au bout d’un moment il n’y a plus grand-chose à dire contre le festival qui se passe tous les ans extrêmement bien. Les plus crédibles, ce sont les metaleux qui sont des gens respectueux et respectables. Cela, les clissonais l’ont bien compris et depuis pas mal de temps. Aujourd’hui, ils proposent même à nos festivaliers de les héberger à la maison. Preuve qu’il n’y a pas grand risque de retrouver sa maison brulée par des « satanistes ».
NP : Quand vous avez commencé avec le Furyfest il y a de ça 10 ans, pouviez vous envisager en France une telle réussite pour un festival de musique extrême tel que le Hellfest?
J : C’est Ben et Yoann qui pourraient le mieux répondre à cette question car je n’étais pas là à l’époque. Mais je sais quand même ce qu’ils en pensent et je crois que non, ils n’auraient jamais pensé que cela deviendrait aussi énorme. Maintenant, les deux compères sont des personnes qui ne « lâchent rien » comme on dit et le résultat d’un point de vue extérieur/intérieur ne m’étonne pas. Quand tu veux aller au bout de tes idées, tu arrives souvent à tes fins. Le fait que nous soyons tous des fans de musique avant tout doit très certainement apporter quelque chose de sain qui fait que cela marche !
NP : Pour finir quels sont vos projets pour l’avenir ? Des nouvelles innovations en vue ? Et surtout quels autres groupes de légende pensez-vous faire venir ? Parce que là avec les Guns and Roses, Motley Crue et surtout Lynyrd Skynyrd on atteint des sommets, sans parler des monstres sacrés des éditions précédentes.
J : Le principal projet, c’est de finaliser le « nouveau Hellfest ». Après on verra, mais pour le moment je crois que nous sommes tous concentrés à 100% sur la réussite de ce nouveau festival. Vous aurez de bonnes surprises je crois, car en plus des groupes, il y aura des améliorations ! Je ne vais pas en dire plus, le meilleur moyen de découvrir tout cela, c’est de venir nous rendre visite bien évidement.
