Ce soir les arènes de Cimiez résonneront des premiers accords de la nouvelle édition d’un Nice Jazz Festival qui se veut être riche et varié avec ses trois scènes mythiques du jardin à Matisse en passant par les incontournables arènes.
Voici le programme de la première soirée du Nice Jazz festival avec au programme Roy Hargrove Qunitet, Erykah Badu, Roy Ayers, Demi Evans et Makoto Ozone Trio.
ERYKAH BADU (22h – Jardin)
La grande prêtresse de la Nu Soul a choisi le Nice Jazz Festival pour faire étape en France cet été. Non contente de remettre au goût du jour l’ère glorieuse de la Black Pride à travers ses tenues et sa coiffure, la diva de Dallas a donné un nouvel élan à la musique soul au sein de la communauté afro-américaine, teintant de R’n’B et de hip-hop une trame mélodique qui doit beaucoup au jazz vocal de Billie Holiday. D’une efficacité redoutable sur scène, Badu est également une militante ardente, fondatrice d’une fondation qui contribue à faire renaître l’amour propre chez les jeunes des quartiers difficiles.
ROY AYERS (21h – Arènes)
Ce vibraphoniste majeur de la scène jazz des années 1960 s’est imposé comme l’un des prophètes de l’acid jazz au cours des décennies suivantes. Très en avance sur son temps, Roy annonçait déjà il y a trente ans les avancées hip-hop actuelles. S’il ne prise guère les étiquettes multiples dont l’affuble la critique enthousiaste, Roy n’en a pas moins contribué à la renaissance R’n’B grâce à l’inventivité de sa formation Ubiquity.
DEMI EVANS (20h – Arènes)
Inconditionnelle de Nina Simone dont elle revendique l’héritage poétique et humaniste, élevée au Texas dans le culte du gospel et l’amour du blues, cette chanteuse afro-américaine explore à sa manière les registres soul et folk-pop sans oublier d’y ajouter une touche country, envoûtant le public avec une maîtrise de la scène consommée. Qu’elle évoque l’innocence de l’enfance, la séparation, la mort ou le rôle de la femme dans notre société, qu’elle interprète son propre répertoire ou bien qu’elle aille puiser dans celui de quelques autres (notamment son vieux camarade Stevie Wonder), Demi fait vibrer l’émotion avec des accents de vérité qui ne trompent pas.
MAKOTO OZONE TRIO (23h – Arènes)
Qu’il interpète les standards du jazz aux côtés de Gary Burton ou bien Mozart à quatre mains avec Chick Corea, ce pianiste originaire de Kobe s’exprime avec une joie de vivre contagieuse partout où il se produit. Bien davantage qu’une simple exposition de sa formidable technique, la magie qui s’écoule de ses doigts révèle un imaginaire puissant doublé d’un sens du swing incomparable. Habitué des festivals, Ozone retrouve cette fois le public niçois à la tête de son propre trio, dans un répertoire éclectique ouvert sur la finesse mélodique et la richesse harmonique.
ROY HARGROVE QUINTET (20h – Jardin)
Le « jeune lion » du hard-bop, découvert par Wynton Marsalis de passage dans son lycée en 1987, a fait du chemin depuis ses premières interventions musclées aux côtés de jeunes acteurs de la scène actuelle tels que Bobby Watson, Ricky Ford ou Carl Allen. Devenu depuis un leader charismatique, célébré pour sa façon exaltée de faire passer le message de sa musique, le trompettiste met à profit ses racines pour proposer un style où le funk tient toute sa place. Déjà présent à Nice il y a deux ans à la tête du projet RH Factor, il revient cette fois à la tête d’une formation jazz plus traditionnelle. La présence le même soir de son amie d’enfance Erylah Badu peut faire espérer quelques beaux moments en commun dans les jardins de Cimiez.
BROOKLYN FUNK ESSENTIALS (21h15 – Matisse)
Ce collectif de musiciens jamaïcains, porto-ricains, suédois et néo-orléannais trouve son unité dans un acid jazz au groove puissant. Habitués des clubs new-yorkais, les Brooklyn Funk Essentials avaient créé la surprise il y a cinq ans au Nice Jazz Festival lors d’une prestation mémorable qui avait électrisé le public. Le groupe est de retour cet été avec un nouveau projet electro-dub / afro-house qui ne manquera pas de faire danser les oliviers.
