Si Nicolas Sarkosy fait la course en tête avec plus de 37 % au niveau départemental et près de 35 % à Nice, c’est le score de Marine Le Pen créditée de 23 % sur le 06 comme à Nice qui est la grande (mauvaise) surprise de ce premier tour de l’élection présidentielle azuréenne. Avec 19,21 %% sur le département pour 22,36 % pour Nice, François Hollande est le troisième homme dans les deux cas.
On savait la Côte d’Azur portait plutôt à droite mais finalement ce seront presque un électeur sur quatre qui auront opté pour la nouvelle égérie du Front National qui n’a certes pas réédité un 22 avril tel qu’il en rêvait mais qui ne pouvait difficilement pas espérer mieux. Car pour la candidate frontiste, une première bataille est gagnée et les diverses Unes de la presse nationale sont là pour le confirmer. Nul doute que le choc entre Nicolas Sarkozy et François Hollande sera rude et aucun des deux candidats ne pourra ignorer ces 20 % des français qui ne les ont pas désigné en faisant le choix de Marine Le Pen.
A présent, c’est la deuxième et décisive manche qui commence ce jour avec, soyons-en certain, de belles empoignades en perspectives et des alliances plus ou moins heureuses à l’horizon du second tour. Car , il faudra apprendre à composer pour les deux finalistes et si aucun d’entre eux n’ira officiellement « piocher » dans le camp frontiste, il faudra tout de même faire preuve d’imagination pour convaincre les nouveaux extrémistes tricolores. Côté Front de gauche, la tâche sera mois ardue pour François Hollande qui devrait trouver en Jean-Luc Mélenchon, un allié mais un allié pesant plus de 10 % des votants et qui aura, de fait, son mot à dire et in le sait prolixe en la matière. Reste la cas François Bayrou qui en n’atteignant pas lui cette barre des 10 % est sans doute celui qui a le plus beau coup à jouer sur l’échiquier présidentiel, à moins que le centriste ne s’entête, une fois de plus, à ne faire le choix de justement ne pas faire le moindre choix. Pour les autres candidats, naturellement les voix de Joly et de Arthaud devraient sourire à François Hollande tout alors que celle de Dupont-Aignan pourraient se porter sur Nicolas Sarkozy.
Alors certes, sur le papier comme dans les sondages, François Hollande se dirigeraient vers une victoire, plus ou moins large, le soir du 6 mai prochain, mais… Car on ne sait que trop qu’en France il y a souvent (toujours ?) un mais ? Et, cette élection présidentielle, aux saveurs si fades durant sa mise en route et juste avant le premier tour, pourrait bien prendre d’autres tournures pendant cet entre-deux tours et on se sait si les débats seront deux, trois ou quatre mais ce que l’on imagine aisément c’est qu’ils seront fournis et animés.
A suivre…
