Malgré de bien bonnes intentions, les Niçois n’ont pu glâner le moindre point face aux Dogues (0-1) et rétrogradent à la 15ème place au classement, avec 3 points d’avance sur la zone rouge. Faute de résultat positif sur la rencontre de ce soir, le public a fêté la victoire en Gambardella avec ses jeunes pousses, à la pause.
Un hold up ? Non, pas vraiment. Mais il est vrai que ce score de 1-0 en faveur des Lillois peut laisser un goût amer à des Niçois volontaires, toujours en quête de points pour le maintien. Seulement, cette ouverture du score concédée très tôt par les locaux leur a été fatale. A la 6ème minute, Hazard, sur l’aile gauche, se joue de Gomis, aligné au sein d’une défense à cinq . Crochet, feinte, tout y passe… Jusqu’à un centre pour De Melo, au centre de la surface, qui ajuste Ospina sans souci. Et dire que quelques minutes avant, un deux contre deux niçois aurait pu faire mouche si la passe avait été donnée dans le bon temps.
Nice doit donc courrir après le score. Contrairement au match à Geoffroy Guichard, la disposition tactique en 5-4-1 ne sera pas retouchée… Pas plus que le score ne bougera. Cette décision est compréhensible, ce schéma avait depuis été éprouvé à Valenciennes, et sur le pré les joueurs sont loin d’être malmenés. Les encouragements redoublent alors que Lille tente d’installer un faux rythme.
Mais Nice ne s’y laisse pas compter. Monzon trouve bien Dja Djédjé en profondeur mais Mouloungui ne parvient pas à contrôler le ballon dans la surface. Malgré de bons appels sur cette aile gauche, les Aiglons ne se trouveront jamais en situation idéale pour mettre franchement en danger Landreau.
De Melo remet en pivot à Roux sur un une-deux. L’ancien Brestois voit un boulevard s’ouvrir au milieu d’une défense qui s’est écartée comme la mer Rouge tombe sur le pied ferme d’Ospina. De son côté, Gomis tente de se rattraper en décochant une belle frappe sous la barre, bien claquée par Landreau. A la mi-temps, De Melo a mis un but sur son unique frappe, tout est dit.
Les sifflets qui accueillent le trio arbitral, premier à revenir sur la pelouse. Pourtant, les Lillois comptent deux cartons pour aucun à l’encontre de Nice, un fait assez rare pour être souligné.
Au retour des vestiaires donc, Nice penche toujours à gauche, et Basa protège bien un énième ballon en profondeur. Non-sanctionné par l’arbitre pour sa défense que le public juge trop physique, après la bronca, un supporter s’essaie à se faire justice lui-même. Le défenseur lillois reçoit un projectile, des écouteurs apparemment, et reste au sol. (47′) Puis Mouloungui et Dja Djédjé se gênent dans les airs. Sur un très bon centre, l’un tente une retournée, l’autre frappe de la tête… qui s’avère trop molle du coup (49′).
Nice n’abandonne pas et met du rythme : récupération efficace, projection rapide vers l’avant. Il y a très peu de déchet, et Lille joue la prudence, quitte à faire tourner dans sa moitiéle temps qu’il faut. Grandin grille ensuite d’un tacle la politesse à Landreau sur un centre ras (58′) mais le ballon sort à côté des buts. Tous les joueurs de champ Lillois présents sur le banc s’échauffent mais c’est finalement Payet qui rentrer à la place de Roux (64′), ce sera le seul changement côté Lille. René Marsiglia, si le résultat ne vient pas, profite de la maîtrise de son équipe pour y incorporer la jeune recrue en provenance des Verts, Bahoken, qui remplace justement Sablé.
Les joueurs des deux équipes passent la plupart de leur temps au sol, Lille pour gagner du temps, Nice sans doute pour demander un peu plus d’attention de la part de l’arbitre. Comme quand Mouloungui, tenu, qui parvient à dévier de la tête tant bien que mal, mais ne trouve pas son partenaire, Duhamel ne revient pas à la faute. Plus tard, Gomis est fauché dans la surface par Beria alors qu’il effectuait sa volée, même mutisme de la part du corps arbitral.
Le public niçois trouve malgré tout un autre bouc-émissaire commun, Abriel, qui lors de son entrée est littéralement conspué. Deux minutes plus tard, il perd un ballon dans la surface. Dernière chaude alerte pour Nice sur une attaque nordiste fulgurante, mais la défense ne s’est pas affolée. Lille a raté le break, un Balmont hors-jeu donnant le répit à des Niçois aux abois. La fin de la rencontre voit les deux équipes se contrer à tour de rôle. La dernière grosse occasion venait de Monzon, des 23 mètres excentré à droite, dont le missile est à peine trop enlevé, alors qu’il avait contourné le mur à la perfection (83′).
Il y a de quoi être optimiste pour les prochaines rencontres au vu du contenu, et le public semble l’avoir compris. Lille a joué à sa main et a fait le travail, en champion serait-on tenté de dire malgré les 5 points qui les sépare de Montpellier. Dans tous les cas course au maintien se poursuivra avec le soutien du 12ème homme pour l’OGC Nice.
par Ismaël Paredes
