Dernière soirée électorale des socialistes et autres alliés (sauf le Front de Gauche qui avait réuni ses troupes ailleurs) avant le jour J pour l’élection présidentielle 2012. Les prévisions favorables à leur candidat François Hollande ne donnent toujours pas aux militants, sympathisants présents la certitude d’une victoire qui manque depuis beaucoup trop de temps.
De plus le score atteint au premier tour par François Hollande a été nettement différé de celui national, les Alpes-Maritimes et le Var étant des terres de sensibilité « droitière », ce qui rend les dirigeants et le peuple de gauche confiant mais nécessairement prudents.
Une large affluence était convenue pour se donner l’accolade et rendez-vous pour dimanche soir pour fêter comme il se doit cette victoire qui est prédit par le plus grand nombre.
Maîtres de cérémonie de la soirée, Xavier Garcia et David Nakache, « le duo » du futur qui avance, donnèrent en premier la parole à Mélanie Russo, responsable du MJS local, qui parla de « Un espoir haut et fort » pour le résultat de dimanche prochain.
Le climat mesurée de la soirée n’allait pas au delà d’un espoir de victoire donc, mais on sait que l’avantage avec le pessimisme, c’est qu’on ne peut avoir que de bonnes surprises.
Mais comme a rappelé André Aschieri, « écologiste-humaniste » comme il s’est défini lui-même, Maire de Mouans-Sartoux, ancien député et candidat à la députation dans la circonscription de Michéle Tabarot, « Il ne faut être ni optimiste ni pessimiste mais (étant grand-père) volontariste et surtout confiant dans le futur ! ».
De même le docteur Ladislas Polski, délégué du MRC, conseiller régional et futur candidat à la Mairie de La Trinité, conclut sa brillante intervention citant Jean Jaurès : « Comprendre le réel et aller vers l’idéal ».
Pascale Gérard qui représentait les socialistes mentonnais, a eu le devoir de rappeler que les 60 propositions de François Hollande viennent du programme socialiste et que le candidat Hollande s’annonce comme « Un président normal après un quinquennat d’un Sarkozy qui se voulait superlatif et qui le fut en sens négatif du terme ».
La représentante des Ecologistes-vertes Marie-Luz Nicaise dénonça la politique en zig-zag du président sortant et de sa majorité dans le domaine de l’écologie et l’environnement et surtout la volonté de mettre en place « Un modèle de rupture du corpus juridique et social actuel ».
Et finalement ce furent Patrick Allemand et Christiane Taubira, députée de la Guyane et réprésentante spéciale de Françoise Hollande dans cette campagne électorale, d’apporter les conclusions.
Le premier, lui aussi prudent comme un Sioux, rappela que « Il y a encore un jour de campagne électorale avant de se rassembler dimanche soir pour fêter la victoire ». Pour continuer « La Gauche a été toujours le moteur qui a fait avancer le progrès social comme le peuple nous le demande majoritairement. La tache sera rude mais avant il faut remplir obligatoirement la condition n°1 : Que François Hollande soit Président dimanche prochain. ». Et de conclure, en s’adressant idéalement aux électeurs du FN : « Dans notre projet, il y a des perspectives même pour vos arguments ».
Sera-t-il entendu ?
La conclusion de cette (trop longue) soirée à Christiane Taubira : « Nous avons encore trois jours avant pour changer la situation actuelle et confier le pouvoir de l’État à François Hollande. J’ai confiance en chacune et chacun de vous pour que la clique qui a fait main basse sur l’appareil de l’état soit battue. ».
Et ajouter: » Aujourd’hui il y a des inégalités inacceptables, ces inégalités sont des bombes sociales à retardement ».
Le mot final : » Nous devons rétablir une République vraiment laïque avec une égalité des droits, le respect des devoirs et basée sur le principe de concorde. Dans la vie sociale, « je et vous » doivent devenir « nous ».
Pour en terminer, voici notre conclusion : Les socialistes et autres soutiens de François Hollande ont raison d’avoir espoir dans une belle victoire. Bien sur, l’espoir n’est pas une certitude parce que l’espoir est improbable .
Mais l’histoire montre que, parfois, l’improbable devient certain…
