» Oui, j’ai 80 ans mais je ne suis pas gaga… » proclame dans l’hilarité générale de ses supporters Jacques Peyrat, ancien maire de Nice et candidat aux législatives 2012 avec l’appui de l’Entente Républicaine (son parti), du Front National, de Nissa Rebela, du RPF et de l’Alliance Royaliste. Toute la « vraie » droite, quoi. Objectif : être présent au 2nd tour et puis… pourquoi pas ?
C’est à l’occasion de l’inauguration de sa permanence électorale, située au 15 boulevard Saint-Roch, que l’ancien maire de Nice a retrouvé sa verve d’avocat pénaliste, comme il aime le dire. Accusé principal ? Son successeur, Christian Estrosi bien entendu, auquel Jacques Peyrat n’a toujours pas pardonné « la trahison » lors de la précédente élection municipale.
Au point de considérer les législatives de cette année comme une « subordonnée »par rapport à la « principale », selon le langage juridique cher à l’homme de loi, les municipales de 2014 à l’occasion desquelles il compte bien régler ses comptes avec « l’usurpateur » !
Et prenant un langage de ténor du barreau et sans ambiguïté, il rajoute : « J’aime bien défendre les voyous à la maison d’arrêt mais je ne veux pas de voyous à la Mairie, des profiteurs des fonds publics ».
Et de continuer : « Nicolas Sarkozy a perdu sa place pour ne pas avoir pactisé avec le FN. Ce fut une erreur parce qu’il a permis à la gauche , minoritaire en France, d’élire son candidat à la Présidence de la République. J’appelle donc tous les militants qui se reconnaissent dans les valeurs de la Nation à donner vie à une union, ou entente, ou plate-forme ou rassemblement pour s’opposer à la mainmise dans toutes les institutions. ».
Et pour en finir: » Tout le monde dit que la 1ère circonscription (La seule complétement niçoise) sera la mère de toutes les batailles, un vrai combat des chefs. Le député sortant, au lieu de penser aux intérêts des habitants, s’est surtout préoccupé de bien figurer pour se voir attribuer un strapontin ministériel. Maintenant que cela est devenu impossible, le voilà qu’il redécouvre sa circonscription ! Je veux créer la surprise ! ».
La déclaration de foi de Jacques Peyrat ne s’éloigna pas des thèmes classiques de la droite frontiste : La place de la Nation en Europe et dans le monde, la fin de la dictature des marchés, l’abolition du cumul des mandats, la lutte contre l’immigration non contrôlée, l’islamisme radical et enfin l’affirmation de la laïcité républicaine avec l’instauration du referendum d’initiative populaire.
Mais, c’est toujours au « duo » Estrosi-Ciotti que Jacques Peyrat adresse son propos final : « Ils seront les responsables de l’effondrement financier de la ville. D’ailleurs, n’oubliez pas qu’ils étaient déjà là au temps de Jacques Médecin! Donc même cause, même effet. Ils sont liés d’une amitié profonde, dit-on. Mais c’était vrai dans le passé. Aujourd’hui c’est la lutte entre les deux pour la primauté. D’ailleurs, je suis curieux de savoir qui sera le premier qui sortira le couteau pour poignarder l’autre !!! ».
Décidément, le passé militaire de Jacques Peyrat revient toujours en surface et fait encore de l’ancien maire un « lion indomptable ».
La réponse aux électeurs !
