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22 novembre 2024

Arthur et son ACHEminement vers la gloire

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Mercredi 16 mai, certains ont dû prendre rendez-vous avec Cannes pour sa première journée de festival, mais d’autres ont tout de même choisi de remplir comme ça, comme un oeuf, le Théâtre Lino Ventura à Nice.


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Comme le souligne Romain Vigna, directeur de la salle depuis 7 ans, Arthur, c’est l’artiste qu’ils y ont le plus programmé.
Mais cette année c’est particulier.
Cette année c’est plein.
Cette année, Arthur H prend son envol et nous propose un album excellent, « Baba Love« .

1_arthurh-3.jpgOn plante le décor et on joue au pendu. Le clavier d’Arthur est dissimulé sous des planches en bois permettant de porter une lampe qui l’éclairera lorsque l’artiste se met aux cordes frappées.
Par dessus, un drap blanc qu’il arrachera au beau milieu du concert.
Autour, les instruments attendent leurs serviteurs: batterie, basse, guitare électrique, synthé et saxo.

C’est tout de noir vêtu (sans oublié les paillettes fines de son costume) qu’Arthur H entre scène, ampoule géante à la main pour éclairer les visages du 1er rang, suivi de ses zicos pour démarrer cette belle soirée avec « Ulysse et Calypso« . L’une des plus belles découvertes de ce nouvel opus. On détache nous aussi nos « ceintures de sécurité » et on suit le chanteur qui nous embarque dans son univers, dès le début du concert.

2_arthurh.jpgDe New York City au paradis (qui est chinois), Arthur H prend corps, justement sur ce titre envoûtant totalement la salle qui se « chevelure » et se « iris ». Une chanson au sommet de son originalité, au sommet de son art, qui dresse les poils sur les bras dans un climat entre sensualité et noirceur, avec des riffs de guitare quasi métaleux et une voix articulée et toute en légèreté. Une merveille. Le claviériste et le gratteux mouvent leurs tignasses, respectivement bouclée et à peine ondulée en rythme, se penchant comme des roseaux par à-coups secs.

Chaque titre du nouvel album est évidemment joué sur scène ce soir, avec quelques bonus comme une surprenante « reprise » réécrite à sa sauce, en rappel. Car évidemment, le public n’en a pas eu assez. Il en veut encore.
Arthur revient donc seul, pour un morceau piano/voix, dont les premières notes, à cheval, culottées, forment une rengaine qui reste instantanément en tête. Tiens mais… ça nous rappelle quelque chose non ?
On s’imagine la nuit, « sur les hauts toits de Londres », en train de danser avec des ramoneurs.
« Chem-cheminée… » mais si bien sûr! C’est une zic de Mary Poppins. Et encore une fois, frisson assuré avec cette mélodie réadaptée pour une scène intimiste et des paroles à la H.
Décidément, une soirée pleine de jolies surprises.

3_arthurh.jpgLes interludes n’y gâchant rien, avec un artiste qui fait rire sa salle, qui parle du « changement », du « rassemblement », disant tout de même (sans doute en prenant en compte les résultats niçois des présidentielles) « bon, c’est pas encore gagné ici pour tous vous rassembler« , sans agressivité aucune, juste avec humour. Arthur convainc.

Chapeau (noir) monsieur H.
Vous avez assurément trouvé votre voie/voix.

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