Il y a une recrudescence, depuis quelques mois, de personnes se livrant à la mendicité sur la voie publique : environ 300 personnes sur la Ville de Nice qui compte plus de 1 000 SDF. La mendicité n’est pas prohibée en tant que telle et donc pas répréhensible. Dans ce contexte de crise sans précédent, certains se retrouvant sans aucun moyen de subsistance.
Néanmoins, certains, par leur attitude, leur comportement ou leurs agissements, créent un trouble à l’ordre public : Troubles à la sécurité, la tranquillité et à la salubrité. Parallèlement, il existe des situations plus graves de nature pénale telles que l’existence de réseau de mendicité.
Christian Estrosi : « Je me suis entretenu avec le Préfet de ces différentes problématiques, afin de trouver une solution aux situations qui relèvent de sa compétence. Je saisirai et j’accompagnerai le Conseil Général en tant que de besoin pour la protection de l’enfance en cas de mendicité avérée. Par ailleurs, je proposerai aux différents partenaires de travailler à l’élaboration d’une convention pour la prise en charge concertée des phénomènes de « traite des êtres humains. »
De nombreuses actions ont déjà été mises en oeuvre pour prendre en charge cette situation de grande précarité :
• Sur le volet social avec une politique volontaire et déterminée à destination de ce public ;
• Sur le volet hygiène avec le Pôle Action Squat crée en 2009 ;
• Sur le volet sécurité publique avec des arrêtés comme celui contre la mendicité agressive qui a été renforcé en avril dernier pour prendre en compte de nouveaux phénomènes.
De plus, la ville de Nice est très mobilisée sur le plan humanitaire et travaille en étroit partenariat avec un grand nombre d’associations qui offrent également des accueils sociaux complétant l’accueil de jour géré par le CCAS, des épiceries sociales et des boutiques vestimentaires.
Ainsi que Pôle Action squat° qui est actif depuis le 1er août 2009, un Pôle Action Mendicité °°sera la réponse pour la prise en charge globale de la situation.
L’objectif est de réunir, au sein d’un seul et même pôle, des intervenants des différents services concernés, pour une plus grande réactivité et une meilleure efficacité.
Ce pôle d’action transversal °°° sera constitué de 6 policiers municipaux, 6 agents du nettoiement, 2 assistantes sociales : CCAS et Action sociale en fonction du public concerné et 2 inspecteurs de l’hygiène qui , au besoin, pourront faire une présentation à l’OPJ si les faits répréhensibles sont constatés tels que l’extorsion (312-1 du CP), l’exploitation de la mendicité (225-12-5 et suivants du CP), la mise en péril de mineur (227-17 du CP).
Il ne reste qu’ à attendre les résultats avec le pragmatisme qui s’impose.