Place aux demi-finales ce vendredi avenue Suzanne Lenglen. Seulement deux des quatre premières têtes de série sont encore en lice : Gilles Simon (n°2) et Nicolas Almagro (n°3) font figurent de favoris après les éliminations de John Isner pourtant tête série numéro une du tournoi et de Gaël Monfils.
Un dernier carré de haut niveau pour des rencontres qui ont livré quelques surprises.
Le programme débute par la qualification des très célèbres frères Bryan qui se sont imposés 6-4 6-4 face à la paire Qureshi-Rojer. Une énième finale atteinte pour les actuels troisièmes au classement mondial.
14H30, la patience des spectateurs est récompensée, Gilles Simon et Nicolas Almagro entre sur le court … La première demi-finale peut commencer !
Almagro trop fort pour Simon
Le français Gilles Simon ne disputera pas la finale de l’Open de Nice pour sa première participation, la faute à un Nicolas Almagro en grande forme.
Dès l’entame du match, l’espagnol fait la loi sur le court et étouffe complètement le niçois. Almagro frappe fort, trop fort pour le français qui ne parvient pas à tenir la cadence.
Très vite, le score défile, break … double break,, au bout de 24 minutes de jeu seulement, le français concède sèchement la première manche, 6/1. Plus percutant au service avec notamment 8 aces, c’est l’espagnol qui mène les débats, Simon lui n’a du se contenter que de deux petits coup gagnants, bien trop peu pour inquiéter le tenant du titre.
Dos au mur, le français doit impérativement bien débuter la seconde manche, histoire de faire douter le vainqueur de l’édition 2011.
Au contraire, il se laisse rapidement distancer. La tête de série numéro 3 imprègne la même intensité et pousse Gilles Simon à la faute.
Malgré le soutien infaillible d’un groupe de supporters, déjà présent en début de semaine, le français s’arrête donc aux portes de la finale n’ayant jamais été en mesure d’inquiéter son adversaire.
En conférence de presse, le français garde le sourire, pas plus inquiet que cela à l’approche de Roland Garros.
Fairplay, il reconnaît la supériorité de son adversaire. « Il a fait très peu de fautes. Il a fait un match impeccable, juste incroyable. J’étais pourtant vraiment très concentré sur ce match, et sur lui. Je me sentais bien mais il y a très peu de joueurs qui ont cette capacité à frapper aussi fort. Il m’a mis plusieurs fois à deux mètres de la balle », a reconnu le Niçois malgré une défaite sévère.
Almagro lui tentera de rééditer sa performance de l’an dernier en finale qu’il atteint pour la deuxième fois consécutive à l’Open de Nice.
Inarrêtable Baker !
Mais qui mettra fin à la tornade Brian Baker ?
Sorti des qualifications, ce joueur sympathique quasi inconnu avant le début de la semaine, réalise un tournoi impressionnant. Vainqueur de Gaël Monfils, 13ème mondial, le 216ème au classement ATP continue son parcours niçois et personne ne semble en mesure de l’arrêter…
En quarts de finale, il sauve une balle de match contre le kazakh Kukushkin et se qualifie sur le fil au jeu décisif de la dernière manche.
Dans ce tournoi, tout lui réussi, l’américain est comme immaculé. Personne ne lui résiste, pas même le russe Davydenko. Souvent malmené, il parvient toujours à redresser des situations plus que compromises.
Aujourd’hui encore, Baker a montré qu’il avait un mental d’acier en plus d’un très bon œil et d’une main incroyable.
Mené 2/5 dans la première manche, il recolle à 5/5. Dos au mur, l’américain se sublime. Dans le jeu décisif, il prend les devants (3/1), mais Davydenko passe la vitesse supérieure et enchaîne cinq points de rang pour se procurer trois balles de set.
Très agressif en retour, Baker prend sa chance et écarte les deux premières. Finalement, la troisième sera la bonne pour le russe qui flirte avec les lignes.
Cela pouvait faire beaucoup pour l’américain, bien entamé physiquement après l’enchainement de ses matchs, depuis le premier jour des qualifications.
Pourtant, le natif de Nashville (Etats-Unis) persiste et break son adversaire dans la seconde manche qu’il remporte 6/4.
Dans le troisième acte, il continue sur sa lancée et se détache 2/0. Le 39ème joueur mondial, tombeur de John Isner la veille montre alors des signes de fatigue. L’américain en profite et se qualifie pour la première finale ATP de sa carrière.
Encore une très belle victoire avec la manière pour cet étonnant joueur de 27 ans, débarqué à Nice en toute simplicité, 6/7 (5/7) 6/4 6/2 !!! Un combat de plus de deux heures pour celui qui dispute son tout premier tournoi sur terre battue.
Samedi, jour de la finale, Nicolas Almagro est prévenu, et pourquoi pas un Baker vainqueur ? Si le physique tient … évidemment.
