Après un mois de mise en place , quid de l’arrêté municipal qui encadre le fonctionnement des mariages et les successives polémiques pour son caractère contraignant par rapport à la liberté de manifester sa joie suivant les usages de chacun?
Tout d’abord , le côté politique qui a opté pour un clivage idéologique: discrimination anti-maghrébine pour les uns ( opposition de gauche en tête) et applications de ‘loi et ordre’ pour les autres ( droite et extrème-droite en sauce droite populaire… et allergique aux moeurs d’autrui).
Et encore, le ‘faux mariage’ qui est passé sur les écrans de télé, les articles de la presse nationale ( celle locale a été plus discrète) qui ont donné un éclat surdimensionné à ce problème.
Le méritait-il autant? On ne dit pas que trop de communication tue la communication?
Par contre, on attend avec curiosité la première application de la peine prévue ( le report au lendemain de la cérémonie est-elle vraiment dissuasive? ) suite à aux cris de bonheur mal maitrisés ou des expressions de joie non retenues ?
Et puis , en y pensant bien, ce serait vraiment une peine ou une aubaine? Peut-être qu’une nuit de réflexion de plus, pourrait éviter que des ‘oui’ trop hâtifs se transforment en divorces successifs comme malheureusement les statistiques le montrent dans toute leur évidence.
Finalement les époux et leur invités auront tous un comportement digne d’un mariage princier où l’étiquette et le protocole prennent le dessus des sentiments?
Bien sur on le sait, les youyous bruyants s’accommodent mal avec la sociologie de l’électorat , composé pour un un nombre important de rapatriés auquel Christian Estrosi lorgne avec beaucoup d’intérêt pour éviter toute dérive ‘mariniste’ , ce qui explique (mais justifie?) cette attitude à la « shérif » dont la maire de Nice fait parfois preuve.
Peut-être il aurait suffit de changer de lieu de cérémonie, trouver un lieu approprié à la présence dans la même journée de plusieurs centaines de personnes avec les voitures, une envie naturelle a être festifs avec les quelques excès qui vont inévitablement avec.
Ce n’est pas la salle des mariages de l’Hôtel de Ville qui correspond à cette logistique , ni les ruelles du Vieux-Nice où se côtoient les habitants du quartiers, les touristes et les commerces. Il suffirait d’un petit effort de fantaisie pour dénicher un lieu espacé où les uns puissent s’exprimer sans gêner nécessairement les autres, parfois à la sensibilité accrue.
Il y un point de cette ordonnance dans laquelle la contorsion lexicale laisse la place à un logique qui nous semble incontestable : l’interdiction des drapeaux étrangers, pratique qui s’oppose aux principes républicains pendant un acte civil!
Pour le reste, cette histoire nous dit et prouve que les choses et les événements, s’ il devraient avoir toujours un sens, ont aussi un contresens et au lieu de faire preuve de bon sens terminent souvent en …sens interdit.
