À 16 ans, Pauline Soulard est un espoir du rugby féminin. Cette Niçoise a dû quitter la Côte d’Azur pour rejoindre le pôle espoir de Saint-Orens (dans la banlieue toulousaine, ndlr) avec qui elle a été titrée championne de France de rugby à VII. Portrait d’une passionnée du ballon ovale.
Pendant que d’autres font du lèche-vitrine, Pauline, elle, pratique un sport peu prisé par la gente féminine : le rugby. Il y a 10 ans elle a découvert ce sport par le biais de son petit frère, depuis elle n’a plus jamais quitté le monde de l’ovalie.
Si pour une fille, trouver un club de qualité n’est pas aisé, pour une niçoise, l’affaire est encore plus compliquée ! C’est pourquoi Pauline a dû quitter la Côte d’Azur pour intégrer le pôle espoir de Saint-Orens.
Une vie très chargée
Pauline joue au rugby tous les jours, mais à quel prix ! Au lycée, elle n’a pas d’horaires aménagés pour les cours. Elle rejoint les terrains de rugby après ses journées sur les bancs de l’école, et elle avoue que parfois, ce n’est pas simple. « Il faut s’accrocher » concède-t-elle. Mais sa passion est telle qu’elle arrive à redoubler d’efforts pour réussir.
Cette saison, la jeune Pauline a cumulé les titres. Elle a remporté le championnat de France cadettes avec son club de Saint-Orens en rugby à VII et a également été titrée avec la sélection Midi-Pyrénées, en rugby à VII et à XV également.
Les rugbywomen cherchent leur part du gâteau
Si les rugbymen sont encore bien loin des salaires amassés par les footballeurs, que dire des joueuses professionnelles de rugby ? Pour Pauline, il est clair que ce sont deux mondes diamétralement opposés : « les meilleures doivent gagner quelque chose comme 2000€ par mois. À côté elles ont un travail ».
C’est pourquoi Pauline sait à quel point les études sont primordiales. Ces projets sont simples : réussir ses études avant d’essayer d’entamer une carrière au plus haut-niveau.
En attendant elle vit à fond sa passion en supportant son équipe favorite : le Stade Toulousain et en admirant ses idoles Imanol Harinordoquy, Marjorie Mayans et Marie-Alice Yahé.