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22 novembre 2024

Les Verts contre « le betonnage sur les terres agricoles de la Plaine du Var

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« Christian Estrosi se « refuse à tout bétonnage sur les terres
agricoles de la Plaine du Var » ! Vraiment ? De qui se moque-ton
? »- disent d’ une seule voix André Aschieri (Vice-Président de la Région PACA, délégué au foncier agricole), Annabelle Jaeger ( Conseillère régionale EELV, déléguée à la biodiversité, représentant la Région au sein du Conseil d’administration de l’EPA OIN Plaine du Var et Mari-Luz Nicaise (Conseillère municipale de Nice, Conseillère métropolitaine de Nice-Côte d’Azur)


Les élus écologistes dénoncent le sacrifice de nouvelles terres agricoles dans la Plaine du Var et demandent leur sanctuarisation et leur reconquête dans le cadre d’un projet agricole global à l’échelle de la Plaine: « Le PLU de Saint-Laurent du Var, ce sont de nouvelles terres
fertiles sacrifiées sur l’autel des projets de l’OIN Plaine du Var :
40% de surfaces agricoles en moins, et quasiment 60% pour la
partie située dans la plaine alluviale ! ».

Devant l’imminence d’une crise généralisée sociale, écologique, financière, les écologistes défendent l’idée que « pas un mètre carré de terre fertile ne soit perdu »: « Sur le territoire de l’OIN Plaine du Var, malgré les déclarations des acteurs politiques locaux et les objectifs affichés d’une prétendue « Ecovallée » porteuse d’un nouveau modèle de développement et respectueuse des terres agricoles, celles-ci continuent de disparaître ».

  • Un PLU largement dénoncé :

La Région PACA a donné un avis défavorable sur ce projet de PLU qui « aurait mérité une réflexion plus poussée, tant sur le devenir des espaces agricoles que sur les perspectives de croissance démographiques et les besoins induits » ;

L’autorité environnementale recommande de « sursoir à toute
modification de zonage sur ce secteur dans l’attente d’un stade d’avancement plus abouti des études permettant une réflexion d’aménagement global dans le cadre de l’OIN. »

-Que proposent les écologistes?

« Nous proposons, en cohérence avec les ambitions du projet de territoire éco-vallée et comme le recommande l’Autorité environnementale, un statut fort de protection pour les terres agricoles des Iscles, (ZAP, zone agricole protégée ou PAEN, périmètre de protection des terres agricoles et des espaces naturels péri-urbains) ainsi que de surseoir à toute nouvelle suppression de terres agricoles dans la Plaine du Var tant que ne sera pas organisé un débat public sur une vision globale, un aménagement global de la plaine du var, et en particulier de son projet agricole ».

-L’urbanisation du secteur des Iscles constitue un sévère revers pour la DTA qui prévoyait de garantir la « plaine maraîchère de Saint-Laurent du Var ».

L’ancien lit majeur du Var, anciennement voué à l’agriculture, est aujourd’hui morcelé par différentes activités humaines. Mais plutôt que de reconquérir les terres agricoles, le PLU fait le choix inverse avec la création :

  • au Sud, sur la zone anciennement classée agricole du POS, d’une extension des équipements sportifs existants mais aussi d’une zone d’urbanisation future de 21,2 ha en continuité de l’urbanisation existante. Elle correspond au projet d’extension de la
    zone urbaine des Iscles autour du futur pôle sportif porté par l’EPA Plaine du Var ;

  • au Nord, sur le secteur Sainte Pétronille/La Baronne, la réalisation d’un éco-quartier, Europe Ecologie Les Verts – Provence Alpes Cote d’Azur mais aussi d’une zone de développement urbain futur de 3,8 ha dans le cadre d’un projet porté par l’OIN Plaine du Var (en lien avec la future plateforme agroalimentaire).

-Un contre-sens pour les écologistes, pourquoi ?

Le secteur des Iscles constitue le dernier espace agricole de St Laurent du Var.
Ses riches terres alluviales lui confèrent une valeur agronomique forte.
L’intérêt majeur du secteur des Iscles a été souligné par nombres documents : la DTA qui impose la préservation de 20 à 50 ha sur ce secteur, mais aussi le SDAGE qui souligne sa fonction de régulation des crues du Var.
Enfin outre son intérêt écologique pour certaines espèces remarquables ou protégées, il constitue une pièce maitresse du réseau des continuités écologiques, la fameuse trame bleue et verte imposée par les lois de Grenelle.

-La nécessité d’urbaniser les Iscles n’est pas clairement démontrée.

Le contenu du PLU reste très vague avec des objectifs de développement communal flous, voir contradictoires quand il s’agit des besoins de logement. Un potentiel d’urbanisation existe par ailleurs clairement au niveau des zones actuellement bâties.

L’augmentation d’environ 3500 habitants d’ici 2015 (estimation haute du PLU) pourrait être absorbée par les zones urbaines existantes.
L’argument de la commune selon lequel les abords du Var peuvent être urbanisables puisque déjà mités n’est pas vraiment recevable. En effet la commune aurait pu avoir une logique alternative de reconstitution de trames vertes et bleue, comme le prévoit la
loi, à travers une politique volontariste.

-Le PLU de Saint-Laurent du Var : un pied de nez à l’ « Eco-vallée » ?

« Le maintien de l’activité agricole des Iscles aurait du trouver toute sa place au sein du groupe de travail mené par l’EPA et la Chambre d’Agriculture concernant le projet agricole de la plaine du Var. De ce groupe de travail, nous ne savons rien : ni de ses membres, ni de ses objectifs. Nous demandons la transparence et l’ouverture de ce
groupe de travail ».

« Sous couvert de projets lié à l’OIN Plaine du Var, nous voilà encore dans la démonstration de l’inverse d’un développement durable. L’OIN n’avait-il pas vocation à être un territoire d’expérimentation des politiques du Grenelle ? à inventer une nouvelle façon d’aménager en restructurant l’espace urbain et en limitant la consommation de l’espace ? en maintenant, voir recréant des espaces naturels et agricoles ? ».

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