Récupération de Donnèe
12.9 C
Nice
25 novembre 2024

Rugby : Splendeur ou misère de l’ovale niçois ?

Derniers Articles

Les accablantes péripéties du rugby niçois de ces dernières années auront peut-être une issue dans quelques jours, quand la Mairie aura donné feu vert au projet qui devra permettre à la FFR de décider de la vie future de l’ovale azuréen.


rugby_poveda-3.jpg C’est la responsabilité de la commission municipale°° qui, ce matin examinera les dossiers présentés par deux potentiels porteurs de projet : le Métropole Nice Rugby et le Stade Niçois, deux associations qui se sont formées après la mise en liquidation de Rugby Nice Côte d’Azur, écroulé sous le poids de ses dettes qui dépassent largement le million d’euros..

Ainsi que l’avait fait de la même manière, la Sasp RNCA juste deux saisons sportives plus tôt, là aussi en laissant un lourd passif de prés d’un million. Évidemment, la mauvaise gestion est une habitude consolidée du côté des Arboras, quitte à demander à la Mairie une subvention spéciale pour épurer le passif et repartir de plus belle.

L’opération a réussi une fois mais pas deux et, cette fois-ci, le Maire n’a pas voulu donner prise à une opposition municipale attentive sur ce dossier. D’où la décision du TGI qui oblige à tourner (encore) la page et répartir de zéro.

Le choix de la commission municipale doit, avant tout, répondre à une simple question : Qui a la capacité, le mérite et la moralité pour que cet énième départ ne soit encore une fois un faux départ ?

Comme l’a indiqué, avec une métaphore désormais célèbre, le président de la Bundesbank Jens Weidmann, « on ne confie pas sa carte de crédit à quelqu’un si on n’a pas la possibilité de contrôler ses dépenses ».

Vu les précédents, il serait sage aussi d’éviter… »bis in idem »!

Il y a une chose sur laquelle on peut constater une volonté commune et une réelle unanimité : Le rugby, deuxième sport national en terme de popularité, ne peut et ne doit pas disparaitre à Nice !

Après il y a les projets, le qui et pourquoi, la capacité, le mérite et la moralité.

Mais avant un petit peu d’histoire. Pourquoi en est-on là ?

Il ne faut pas oublier que l’été dernier, face aux différends entre la majorité et son opposition au sein du club, un projet porté par l’ancien dirigeant et président montpellerain Philippe Deffins et soutenu par l’ancien gloire Jeff Tordo (dixit mandaté par le maire de Nice) avait donné l’illusion qu’une nouvelle ère pouvait s’annoncer pour le rugby niçois : Objectifs mirobolants (Pro D2 en trois ans, Top 14 dans les trois ans successifs). Tout cela grâce à un apport conséquent de capitaux. Exit donc l’ancienne équipe élue lors de la dernière Assemblée Générale et le tandem Defffins-Catoni (Leader de l’opposition et représentant de la minorité qui par ce coup de poker devenait majoritaire) prenaient le pouvoir.

Sauf que… Comme dans une comédie théâtrale « napolitaine », la suite fut burlesque : pas de trace de l’argent promis, les promesses restèrent telles et M. Deffins, avec la même aisance avec laquelle il était arrivé, fit demi-tour et démissionna « par mail » avec une motivation qui a elle seule définit le sujet : raisons professionnelles ! Pour l’histoire, son entreprise qui était déjà en redressement judiciaire, fut déclarée en liquidation quelques semaines plus tard !

Le seul Tony Catoni et ses acolytes restèrent alors à la tête du club, avec cessation de paiement de salaires des joueurs de l’équipe première et autres créanciers pour une fin de saison qui ne fut digne que par pour le comportement exemplaire de ces mêmes joueurs et du staff technique qui assuraient le maintien sportif en F1 en faisant le travail jusqu’au bout.

Mais tout simplement pour revenir au point de départ : Un projet c’est aussi la capacité, le mérite et la moralité de celui qui le porte.

Et cela nous emmène à considérer les deux prétendants :

le Stade Niçois avec les deux co-présidents, Tony Catoni et Thierry Perez° (ancien président de Montpellier et vice président de la LNRr) dont les compétences ne sont pas à démontrer mais qui pose question… Pourquoi a-t-il cette volonté de s’engager dans un club qui n’est pas le sien, qui n’a pas d’attrait particulier pour le moment?

Quelle est donc la raison de cet intérêt pour le rugby niçois ? Professionnel (il est promoteur immobilier) ? Ambition de prendre un club aujourd’hui dans l’ombre et le porter vers la lumière ? Quels sont les investisseurs qui l’accompagneront dans cette aventure ? Parce que si Thierry Perez est certainement une personne financièrement aisée, nous ne pensons pas qu’il soit en condition d’investir beaucoup d’argent personnel dans un projet qui se veut obligatoirement ambitieux (on ne vient pas de Montpellier à Nice pour diriger un club de F3, voire de série régionale).

Bref, un dirigeant local, porteur du projet « bidonné » de Philippe Deffins et président du club au moment de la mise en liquidation et un dirigeant de standing national de l’engagement duquel on voudrait en savoir un tout petit peu plus, par simple souci de transparence, sur ses réelles motivations.

De l’autre côté, le Métropole Nice Rugby avec un président, Yvan Merlino, accompagné d’un certain nombre de dirigeants de l’ancienne équipe « Baldacchino », intégrée d’une une large part des bénévoles, éducateurs et parents de l’école de Rugby. Ce projet est surtout axé sur le rugby de base : l’école de rugby (une des meilleures de France), les équipes de jeunes, les féminines et les loisirs, ‘équipe première étant le résultat d’un travail de formation et non pas la locomotive du club.

Comme on peut facilement constater deux conceptions du rugby s’opposent même si tous donnent l’impression de dire la même chose, la différence n’étant pas dans la forme mais dans le contenu.

La Commission statuera, la FFR en sera informée juste avant son Assemblée Générale annuelle qui se tient en cette fin de semaine et pourra délibérer quant à l’attribution du titre sportif au club qui représentera, dans le futur, le rugby niçois.

Et pourquoi pas imaginer ces deux associations travaillant de concert pour, peut-être, tel un paquet d’avant, avancer groupé pour, enfin, réussir à transformer l’essai !

A suivre…

Crédit image : www.povedart.com

Auteur/autrice

spot_img
- Sponsorisé -Récupération de DonnèeRécupération de DonnèeRécupération de DonnèeRécupération de Donnèe

à lire

Reportages