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22 novembre 2024

Suspension du chantier du Grand Stade de Nice : Patrick Allemand « consterné »

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Nice-Première : Quel est votre sentiment après l’annulation du chantier du Grand Stade de Nice ?

allemandsports-2.jpg Patrick Allemand : Tout d’abord, soyons précis. Le préfet a demandé l’annulation de la délibération du Conseil Municipal en déposant un recours au Tribunal Administratif. Ce n’est pas le chantier qui est annulé, mais si les irrégularités supposées dans la construction de l’appel d’offres étaient reconnues par le TA, ce projet prendrait un sacré retard. Mon sentiment ? La consternation devant l’incapacité du maire et de son équipe à mener à bien le moindre projet d’envergure sans malversations financières ou irrégularités techniques. Cela en devient presque pathétique. Mais les principales victimes sont les contribuables niçois, qui vont une nouvelle fois venir éponger ce qui s’annonce comme un gâchis monumental, et les dirigeants et supporters de l’OGC Nice qui ont été irréprochables depuis la remontée de 2002 et qui risquent de voir freiner la progression du club.

NP : Quel est votre opinion sur ce projet Grand Stade à multiples rebondissements ?

PA : Un grand stade à Nice est une nécessité et il s’agissait de rattraper l’erreur historique des municipalités de transition Bailet- Barety qui ont laissé échappé la possibilité d’avoir un grand stade payé en grande partie par l’Etat dans le cadre de l’organisation de la coupe du monde de 1998. Toutes les grandes ville de football ont profité de cette opportunité en France sauf nous qui avons à l’époque refusé. Maintenant il va falloir se le payer. J’étais plus réservé sur l’emplacement choisi (St Isidore) et le mode de financement public-privé. Ce type de contrat est extrêmement risqué pour la collectivité qui prend en charge la quasi-totalité des risques et ne tire en retour aucun bénéfice, si ce n’est faire porter la charge d’une infrastructure lourde aux générations futures.

Cela dit, à partir du moment où le projet était voté et que les travaux allaient commencer, il convenait d’avoir une attitude responsable et de penser à l’intérêt du club et des contribuables. La multiplication des recours ne me semblaient donc pas opportune, sauf en cas d’irrégularités caractérisées bien sûr. Vous noterez d’ailleurs que c’est le préfet qui a demandé le référé-suspension et que je ne suis jamais intervenu dans ce débat.

NP : Pensez-vous que derrière cette annulation se cache à nouveau une possible corruption ?

PA : Je n’en sais rien mais je ne l’espère pas. J’attends… Je pense qu’il serait utile de bien analyser qui se partage les responsabilités dans le consortium qui a emporté le marché du grand stade. Quelqu’un de perspicace pourrait y trouver des informations utiles peut être.

Quoi qu’il en soit, une nouvelle affaire de corruption serait catastrophique pour l’image de Nice. Une opposition responsable ne peut pas se satisfaire de la perspective de récupérer une ville déshonorée par une succession d’affaire et dont il faudra des années pour redresser l’image et la crédibilité.

NP : Vous étiez plutôt « Ray e basta » ou ‘Basta le Ray » ?

PA : J’étais plutôt « Ray e Basta » et je l’ai dit publiquement. J’y ai même consacré un long dossier consultable sur internet :

https://actu.patrick-allemand.com/Dev2Go.web?id=154975&lTable=153946&idune_dataid=90&rnd=3737

Le Ray présente un certain nombre d’inconvénients, c’est incontestable, mais pas autant que St Isidore, selon mon analyse Tout cela est précisé dans ce dossier. Surtout, dans l’arc latin, les stades en périphérie connaissent systématiquement des baisses d’affluence. Le meilleur exemple c’est Turin. Le stade doit faire partie intégrante de la cité. Un club de football n’est pas une simple entreprise et les supporters ne sont pas de simples clients, il y a une dimension sociale du football à prendre en compte.

Mais voyant le projet voté et le chantier lancé, je m’étais fait une raison et j’étais donc un peu comme tout le monde, j’étais impatient de voir le Gym évoluer dans un stade digne de ce nom.

NP : Comment envisageriez-vous le nouveau stade du Ray ?

PA : On n’en est pas encore là. Mais si le stade devait finalement êtret rénové in situ sans tourner la pelouse, il ne pourrait pas avoir une capacité supérieure à 27-28 000, ce qui est à mon avis suffisant compte tenu des affluences moyennes que l’on a connues jusqu’à présent. La meilleure, environ 15 000 spectateurs date de la saison 1951-52… Pour le reste il devra répondre à la fois aux nécessités économiques du club et de ses partenaires (loges, restaurant…) et aux souhaits des supporters (effet chaudron, pas de piste d’athlétisme, pas de séparation tribune haute-basse…)

NP : Quel nom lui donneriez-vous ?

stadefoot-2-2.jpg PA : S’il reste au Ray, il faut que le stade continue de s’appeler le stade du Ray. De toute façon, je vous rappelle qu’il a déjà un nom « officiel » : le stade Léo Lagrange, ministre socialiste des sports sous le gouvernement du Front populaire.

Si le projet de St Isidore finit par aboutir, je souhaiterais que lui soit donné le nom d’un sportif emblématique. Et à mon avis, celui qui symbolise le mieux l’OGC Nice et son histoire est sans conteste Pancho Gonzalez.

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