On le connaissait comme premier adjoint de la ville de Nice ou encore comme responsable de l’Opam mais depuis quelques saisons, on trouve plus facilement Gilbert Stellardo du côté du stade du Ray ou bien encore près des terrains d’entraînement du club rouge et noir situés sur la plaine du Var.
C’est pour en savoir plus sur sa passion pour la ville de Nice comme pour son club emblématique que Nice Première a rencontré l’un des plus célèbres bannis de la mairie de Nice.
Nice Première : Gilbert Stellardo, comment sentez-vous cette nouvelle saison en rouge et noir ?
Gilbert Stellardo : Je sens l’équipe en forme. Le travail de Fred (Antonetti) porte ses fruits et tous les joueurs constatent une nette progression, à la fois techniquement et physiquement.
Comme j’aime à le dire, le travail paie toujours et l’équipe devrait se maintenir dans la première partie de tableau, le reste sera du bonus. Côté renfort, nous avons travaillé plus sur le qualitatif que le quantitatif pour former un groupe sérieux. Je suis, d’ailleurs, très heureux que Cédric Varraut reste finalement au club, malgré une fin de saison difficile auprès d’une partie du public niçois.
NP : Justement, une partie du public niçois a la particularité de « prendre en grippe » ses joueurs (Varraut, Grégorini…). Qu’en pensez-vous ?
GS : Damien est un garçon solide, travailleur et doté d’une excellente moralité. Certes, il a connu un passage à vide, l’an dernier, mais je reste convaincu que ce n’est pas au public de juger un joueur mais bien à l’entraîneur qui ensuite prend les décisions qu’il convient.
Une chose est certaine, je serais très dur avec un joueur qui n’est pas sérieux et qui ne respecte pas les règles de bonne conduite qu’un professionnel se doit de suivre.
NP : Revenons sur l’affaire qui fait parler tous les amoureux du gym’ : Le grand stade ?
GS : C’est très embêtant pour le club car nous risquons de prendre un retard considérable d’au moins 18 mois. Je suis très heureux qu’un nouveau stade voit le jour à Nice même si je n’aurais absolument pas choisi ce moyen de financement si j’avais été adjoint aux finances. Concernant un stade au Ray, je n’étais pas franchement favorable car cela nous aurait obligé à jouer un ou deux ans sur un stade hors de Nice et cela n’est pas la meilleure des solutions.
NP : Comment imaginez-vous l’OGC Nice de demain ?
L’OGC Nice se doit d’être le grand club référence du département.
Je suis convaincu que nous devons raisonner au niveau départemental de manière à monter un grand club représentatif et ne pas tomber dans une bien inutile guerre des villes.
Mais l’OGC Nice doit aussi continuer à s’ouvrir aux clubs formateurs locaux sans pour autant tomber dans le pillage mais plutôt dans la consolidation des rapports existants.
Maurice Cohen travaille d’ailleurs dans ce sens et cela ne pourra qu’être bénéfique pour le club.
NP : Vous venez d’intégrer aussi la famille ovale niçoise. Vous êtes aussi un passionné de rugby ?
Comment ne pas l’être quand on a connu la fameuse équipe du Racing Rugby Club de Nice et son Président Alain Méarelli. J’ai toujours suivi le rugby niçois et après sa malheureuse descente aux enfers, il semble bien que l’ovale niçois reprenne des couleurs.
Notre projet est d’accéder à la Pro B en trois ans et ensuite, il faudra revoir notre copie car si une saison coûte 2/3 millions d’€ en Pro D2, on se rapproche des 10/15 millions pour une saison dans le fameux TOP 14. Pour le moment, nous devons travailler sur l’école de rugby qui est et sera le réservoir du rugby niçois de demain.
NP : Pour finir, quel est votre avis sur le sport niçois en général ?
Je distingue deux sports niçois : le professionnel et l’amateur.
Comme je le disais, le sport professionnel devrait se raisonner au niveau départemental car on ne peut raisonnablement pas avoir plusieurs grands clubs professionnels dans le même département des Alpes Maritimes. Cela permettrait une répartition des tâches avec le département et ainsi se doter d’une véritable structure sportive.
En ce qui concerne le sport dit « amateur », je souhaite que les niçoises et les niçois puissent pratiquer le sport qu’ils désirent. Malheureusement, les équipements de proximité font parfois défaut, même si des personnes telles que Christophe Lotigié font un travail remarquable au sein de la Mairie de Nice pour structurer le sport niçois pour les niçois.
Il est certain que l’on souhaiterait avoir beaucoup plus de manifestations sportives d’envergure à Nice mais, comme vous le savez, Nice est toujours le « sous-produit » de Marseille et il n’est pas facile de trouver des sponsors pour financer ce type de manifestations qui pourtant serait bénéfique pour l’image de la ville de Nice.
