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22 novembre 2024

MATISSE, PLIAGES ET DÉCOUPAGES

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« Trouver la joie dans le ciel, dans les arbres, dans les fleurs. Il y a des fleurs partout pour qui veut bien les voir. » Henri Matisse.


Les petits papiers découpés prennent des formes inattendues, un poisson, un animal fabuleux ou simplement une fleur. L’artiste est celui qui a gardé son âme d’enfant disait un poète. Henri Matisse répond à cette définition. L’exposition du musée Matisse rassemble des peintures, dessins et sculptures de cet artiste. Les papiers gouachés et découpés sont-ils les études préliminaires à la réalisation d’une œuvre majeure ou sont-ils en eux-mêmes une œuvre aboutie et achevée ?

Toute l’exposition nous posera cette question. On suit pas à pas l’évolution de Matisse depuis Nature morte aux livres 1890 jusqu’à La chapelle de Vence, aboutissement de son œuvre. En 1960 Matisse dans un entretien expliquait le lien entre la peinture et la sculpture : «

Dessiner avec des ciseaux. Découper à vif dans la couleur me rappelle la taille directe des sculpteurs. » Ainsi il sculpte des couleurs, devient sculpteur. Ses découpages répondent au questionnement de la peinture moderne sur les rapports entre le dessin et la couleur. Par ses découpages il résout une fois pour toute cet épineux dilemme. La peinture devient plane, une sorte de retour aux sources, la perspective, le volume et l’échelle n’ont plus d’importances, seul demeure le tableau et il faut maintenant dépasser les limites du cadre, oser autre chose et les découpages sont la solution à ce nouveau défi.

Dans son appartement du Regina à Cimiez, les papiers découpés jonchent le sol, un enfant tente alors de reconstituer un puzzle. Il y a autant de couleurs que de bout de papiers et cet enfant les rassemble. Mais il y a les pièces non utilisés et à la mort de l’enfant, elles gisent sur le plancher ou sont punaisées au mur. L’enfant c’était Henri Matisse et les bouts de papiers rassemblés par sa famille après sa disparition en 1954, reliques et genèse à la fois du travail de l’artiste, font partis de la donation de sa famille au musée.

Cette dernière est le sujet de cette mostra que le public pourra découvrir tout au long de l’été au Musée Matisse. Louis Aragon dans un de ses livres sur Henri Matisse, intitulera un chapitre : « Le ciel découpé » rendant ainsi hommage au grand artiste, à ses découpages et à son bleu, lui qui était fasciné par la luminosité de la côte d’Azur.

C’est d’ailleurs le titre de cette magnifique exposition à ne surtout pas manquer.

par Thierry Jan.

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