Sur les 23 sportifs azuréens sélectionnés pour les Jeux olympiques de Londres, il n’y a pas moins de 8 nageurs. Six d’entre eux sont des promesses de la natation française. Jeunes mais costauds, ils rêvent de frapper un grand coup dans les bassins de Londres.
La délégation des sportifs azuréens sélectionnés ou qualifiés pour les Jeux olympiques de Londres regorge de qualité. Chaque compétition sportive réserve toutefois son lot de surprises. Au sein de l’équipe de France de natation, cinq Azuréens sont prêts à tout pour obtenir leur premier quart d’heure de gloire. Portraits.
Charlotte Bonnet, la benjamine (17 ans). Pas facile de concilier la préparation aux Jeux olympiques et les épreuves du Baccalauréat quand on n’a que 17 ans. Licenciée à l’Olympic Nice Natation, Charlotte Bonnet est la benjamine de la délégation azuréenne.
À Londres, celle qui n’est encore qu’une adolescente va disputer ses premiers JO. Championne de France du 100 mètres nage libre, Charlotte Bonnet ne défendra toutefois pas son titre sur cette distance pour une simple histoire de temps. Si elle a battu son record personnel en 55 »06, elle n’a pas atteint les… 55 »05 requis. Un centième ! De quoi avoir la rage !
Peu importe, la jeune fille a plus d’un tour dans son sac. Championne du monde du 4 x 200 mètres à Shanghaï l’an passé, Charlotte Bonnet a la ferme intention de jouer des coudes pour se faire une place au soleil à Londres. En outre, elle aura l’occasion de s’illustrer sur le 4 x 100 mètres 4 nages.
Margaux Farrell, la plus Américaine des Azuréens (21 ans). Née à New-Jersey (États-Unis), Margaux Farrell est la nageuse la plus anglophone de la délégation française. Au niveau communication, cette étudiante en journalisme à l’université d’Indiana à Bloomington jouit d’un avantage non négligeable sur ses partenaires.
Mais avant de performer devant les micros et les caméras, Margaux Farrell devra s’imposer dans l’eau. Vice-championne d’Europe du 4 x 200 mètres nage libre de Budapest, la Franco-Américaine s’est également illustrée lors des championnats de France. 5e du 200 mètres, Margaux Farrell est parvenue à battre son record personnel, retranchant environ 30 secondes à son temps de référence (1’59 »31).
À Londres, elle disputera ses premiers Jeux olympiques. Son atout principal réside dans sa mentalité de gagneuse. Et ce n’est pas un hasard, car Margaux Farrell n’est autre que la fille de Sylvie Charrier, petite sirène des bassins dans les années 70.
Anna Santamans, la princesse du sprint (19 ans). Originaire d’Arles, Anna Santamans le dit elle-même : elle incarne « le renouveau du sprint féminin ». Elle l’a prouvé en s’imposant sur 50 mètres nage libre, lors des championnats de France Élite de Dunkerque en 25 »16.
Durant la même compétition, la jeune femme (que l’on compare déjà à Malia Metella) a battu un autre record personnel, en s’imposant sur 50 mètres papillon en 26 »64.
Personne n’avait misé sur elle. À tort, d’autant qu’Anna Santamans réalise trois excellentes opérations en une seule : elle gagne, elle bat deux records personnels et se qualifie pour ses premiers Jeux olympiques sur 50 mètres nage libre. De quoi faire frémir ses adversaires !
Damien Joly, le demi-fondeur (20 ans). Le 1 500 mètres nage libre, c’est la spécialité de Damien Joly. Deuxième de l’épreuve lors des Championnats de France de Dunkerque, le natif d’Oullioules (Var) a atteint son record personnel en 15’02 »43.
Alors qu’il vient tout juste de fêter ses 20 ans, Damien Joly vivra à Londres les premiers Jeux olympiques de sa carrière. Entraîné par Frédéric Barale, ce demi-fondeur aura à coeur d’exister sur la plus longue course de la compétition.
Clément Lefert, l’éclectique (25 ans). Le Niçois Clément Lefert possède la plus large palette de toute la délégation de nageurs azuréens. Capable de passer du papillon à la nage libre, il ne tarde pas à s’imposer dans les bassins.
En 2009, il se paie le luxe d’effacer le record national de Frédérick Bousquet sur 100 mètres papillon (51 »42, soit – 0 »08). L’année suivante, il remporte la médaille de bronze du relais 4 x 200 mètres nage libre lors des championnats d’Europe de Budapest (Hongrie) en 2010.
Au printemps dernier, Clément Lefert enchaîne les victoires aux championnats de France sur 100 mètres papillon (52 »48) et les records sur 200 mètres nage libre (1’46 »90) et 100 mètres nage libre (48 »64). Une polyvalence qui fait du Niçois le plus grand espoir de médaille(s) aux JO.
Sara Labrousse, la parfaite outsider (23 ans). Avec Chloé Willhelm, Sara Labrousse formera le duo qui représentera la France aux Jeux olympiques de Londres pour la natation synchronisée.
Les récentes performances aux Championnats du monde de cette étudiante en master océanographie ne la placent pas parmi les favorites. Avec sa partenaire, la Lyonnaise – licenciée à Hyères (Var) – affiche néanmoins une belle complicité. Ce qui, à tout moment, peut s’avérer une force.
Sixième en duo avec Chloé Willhelm lors des championnats du monde d’Eindhoven (Pays-Bas), Sara Labrousse devra toutefois jouer des coudes pour espérer accrocher une médaille. Sans pression, les Françaises parviendront-elles à synchroniser leur chorégraphie ?
