« Je vais payer un coup à boire à mes adversaires », s’excuse Henri Lacroix, au terme de la demi-finale gagnée avec ses amis Philippe Suchaud et Philippe Quintais. Quelques minutes plus tard, le généreux fer de lance du trio, qui ignore encore à cet instant qu’il va remporter son 4e Europétanque, revient à l’entrée du boulodrome. Il se livre sur les raisons de cette domination écrasante. Comme beaucoup de sportifs, il met en valeur la notion d’équipe.
Vous êtes le grand bonhomme de la demi-finale. Qu’est-ce qui vous galvanise autant ?
Henri Lacroix : (Gêné.) « J’ai peut-être réalisé une très bonne partie en demi-finale, c’est vrai. Mais on a eu un très très grand Philippe Suchaud qui a très très bien tiré. Je pense que s’il n’avait pas tiré comme il avait tiré, peut-être qu’on n’en serait pas là (sic). On a aussi un Philippe Quintais phénoménal au point. Je pense que nous formons une équipe assez soudée, une équipe d’amis. On prend du plaisir à jouer ensemble. On dispute un ou deux concours par an tous les trois. Donc c’est la motivation de jouer ensemble qui nous fait bien jouer ».
Comment gère-t-on la pression quand on joue devant autant de monde ?
H. L. : « Ce n’est pas évident ! Surtout à Nice. J’ai quand-même été licencié 7 ans au DUC de Nice avec Quintais et Suchaud. Et ce n’est pas facile, parce qu’on a un public nonchalant. Ils en demandent toujour un peu plus. Je ne sais pas si on est bien vus ici ou pas… Mais bon, on a des gens qui sont avec nous. D’autres sont contre nous. Il faut faire avec. Ce n’est pas facile à gérer. […] »
Depuis quand pratiquez-vous la pétanque ?
H. L. : « Je joue depuis 1986, l’année de mes onze ans. L’envie est venue grâce à mon papa, qui était joueur de boules. Il m’emmenait sur les terrains de pétanque. Quelque part, j’ai suivi ses pas, même s’il n’a jamais évolué à haut niveau. Il était très bon, mais il a toujours eu des problèmes de santé… Donc il s’est contenté de jouer dans sa catégorie. Et moi, je suis très fier d’avoir suivi mon papa sur les terrains de pétanque et d’avoir réussi aujourd’hui ».
Selon vous, pourquoi la pétanque est un sport aussi populaire ?
H. L. : « Cela a bien évolué. C’est surtout grâce à la télé, grâce à vous, les journalistes, qui faites du bon boulot et qui permettez à la pétanque d’être de plus en plus populaire. Dans les années à venir, on pourra évoluer encore mieux. »
