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22 novembre 2024

Saint Roch: plus qu’un Hôpital, un lieu de vie à Nice

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saint-roch.jpg Au bout de la rue Defly, émergeant d’un voile de verdure, l’hôpital St-Roch trône en place commune. Le style classique italien de l’édifice impose un atrium spacieux en guise de hall. Les élèves de l’école primaire qui jouxte le bâtiment empruntent ses allées pour rejoindre la rue de l’Hôtel des Postes. C’est peut-être cette fonction volontaire de « lieu public » qui donne son âme à l’hôpital St-Roch. Véritable centre de soins polyvalent, ses murs abritent à la fois une polyclinique et des équipements de médecine lourde à la pointe de la technologie.


Ce tout-en-un de la médecine moderne connaît hélas aujourd’hui les affres d’une prestation trop large. «Certains patients de la Maison Généraliste Médicale reviennent de façon régulière et considèrent les généralistes de l’hôpital comme leurs médecins traitants», explique Juliette Bellani, attachée de direction. «Un hôpital de quartier traditionnel peut gérer ce genre de problème, mais pour un centre SAMU-SMUR comme St-Roch, cela devient compliqué.»

Le personnel du Centre Hospitalier doit donc jongler plus que jamais avec sa double identité en cette période estivale où l'hôpital enregistre un taux de fréquentation record. Contrairement au reste de la France, Nice est assez peu touché par les problèmes liés à la canicule: la population âgée de la ville connaît suffisamment la chaleur pour savoir déjouer ses pièges. Alors pourquoi tant d'hospitalisations à St-Roch ? Mlle Bellani tente de répondre à cette question. « Tout d'abord, en raison du nombre croissant de touristes sur la Côte d'Azur. Ensuite, parce que l'été est de plus en plus l'occasion pour les communes et les villes d'organiser des évènements; s'ajoutent à cela les coupes du monde de football et autres manifestations sportives bien arrosées. <img class=" alignright size-full wp-image-84939" src="https://www.nicepremium.fr/wp-content/uploads/2006/08/jpg_chu-nice.jpg" alt="chu-nice.jpg" align="right" width="220" height="220" /> Le résultat est évident: une forte augmentation de blessés lors des bagarres ou simplement des accidents qui en découlent.» Un autre facteur de la hausse des blessures en 2006, et surtout chez les personnes âgées: les travaux du tramway. Cela peut sembler anecdotique, mais il n'en est rien. Il apparaîtrait que le changement brusque de la configuration urbaine, dû à la future ligne de transport en commun, ait eu des conséquences fâcheuses sur la sécurité des plus de 75 ans. L'hôpital en a fait l'expérience, notamment cet hiver.

Entre deux supporters, donc, qui poursuivent le match dans les couloirs du CHU et les patients nécessitant des interventions lourdes et délicates, la vie de St-Roch n'est décidément pas de tout repos.

Il n'en sera peut-être plus ainsi dans quelques années. Le projet “Pasteur II” vise, entre autres, à déplacer les services de médecine lourde de l'hôpital du centre-ville vers un centre hospitalier plus au nord: une extension de l'actuel hôpital Pasteur. St-Roch se transformerait ainsi, d'ici 2011, en un simple service de santé publique. En attendant le changement de locaux, le personnel du vieux bâtiment connaît les mêmes difficultés que toute la médecine française: un manque cruel d'infirmières.

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