Alors que le gouvernement français prend la décision de partir en vacances uniquement à l’intérieur de nos frontières pour, entre autres, « rester sur le qui-vive », qu’en est-il de nos élus locaux ? Aujourd’hui, Marc Concas et Olivier Bettati acceptent de répondre à nos questions.
Marc Concas – besoin de couper le cordon
Nice-Première: Qu’avez-vous prévu cet été pour vos vacances?
M.C.: Comme chaque année, j’attends la dernière quinzaine du mois d’août pour partir. J’irai passer dix jours en Bretagne, à La Trinité-sur-Mer, dans la maison de famille de mon épouse. Ce sera l’occasion pour moi de pêcher et de faire de la voile.
Nice-Première: Vous arrive-t-il de rester à Nice ou dans la région durant cette période?
M.C.: Plus maintenant, car j’ai besoin de prendre de la distance afin de couper le cordon. Ma femme et moi-même étant tous deux avocats, cela devient trop ardu de séparer travail et loisirs, lorsqu’il suffit de prendre le bus pour être sur place. Nous avions essayé de passer nos vacances à Valberg par le passé, mais le bureau était omniprésent.
Nice-Première : Que pensez-vous de la décision des membres du gouvernement de rester sur le territoire français durant leurs vacances et ce, afin de rester disponibles ? Considérez-vous que la raison invoquée est valable?
M.C.: Je ne vois pas pourquoi cette information est sujette à polémique. La France est la première destination touristique au monde. Nous avons tout : la mer, la montagne, les arts et la culture. Pas étonnant donc que les membres du gouvernement aient décidé d’y passer leurs vacances. Le fait qu’il n’y ait que 40% des Français à pouvoir s’en offrir est bien plus préoccupant.
Nice-Première: A quels sujets envisagez-vous de vous consacrer à votre retour?
M.C.: Le grand dossier de la rentrée sera sans doute l’installation du port au bout de l’aéroport. Les résultats de l’étude menée sur ce projet devraient relancer le débat. Mon voeu serait de ne conserver qu’un port de plaisance à l’emplacement du port actuel et de déplacer le transit maritime de fret vers l’aéroport.
pour plus d’informations sur Marc Concas: https://www.marc-concas.com/
Olivier Bettati – entre la Corse et l’arrière-pays
Nice-Première: Qu’avez-vous prévu cet été pour vos vacances?
O.B.: Je suis actuellement en vacances. Je n’en prends que deux fois dans l’année donc j’en profite un maximum. J’en passe la première partie, en Corse, puis le reste, dans l’arrière-pays. Etant adjoint au maire et conseiller général à la fois, je consacre souvent mes week-ends aux manifestations culturelles ou aux autres évènements locaux. Alors, ces vacances sont véritablement l’occasion de s’octroyer un peu de temps libre.
Nice-Première : Est-ce pour vous l’occasion de vous adonner à une passion, de vous lâcher un peu?
O.B.: Rien d’exceptionnel en fin de compte. Je cuisine car c’est un de mes loisirs préférés. Je pêche et je bouquine. Je lis en ce moment le livre de Nicolas Sarkozy et le dernier Paulo Coelho; le tout en tongues, sans cravate et mal rasé. J’ai une vraie tête de bandit.
Nice-Première : Réussissez-vous à oublier le travail?
O.B.: Pas vraiment. C’est ce qui arrive lorsqu’on est passionné. Ma secrétaire était excédée, cette semaine, de m’avoir au téléphone tout le temps. Je reste également au courant de l’actualité en lisant Nice Matin, chaque jour. Je profite aussi de ces vacances pour traiter quelques dossiers que je n’ai pas eu le temps d’étudier durant l’année.
Nice-Première: A quels sujets envisagez-vous de vous consacrer à votre retour?
O.B.: La question du stade reste posée et le changement de propriété du port en faveur du conseil général amènera certainement d’autres interrogations. Mais le véritable enjeu de la rentrée sera le début de la campagne présidentielle de l’UMP. C’est une étape très intéressante de la vie politique à laquelle j’ai hâte de me consacrer.