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22 novembre 2024

Christine Schoenn : « Je suis une battante ! »

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Dès le 29 août prochain débutera les Jeux paralympiques. A 45 ans, Christine Schoenn, handitennis, honorera sa première participation. Seule représentante tricolore de la discipline, la jeune femme compte bien faire flotter le drapeau français sur Londres. A seulement 20 jours de l’ouverture, l’athlète ne cède pas à la pression.


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On approche des Jeux Paralympiques, comment vous sentez-vous ?

Je me sens bien, je suis en pleine préparation. Je ne me pose pas de question, je suis prête à foncer !

Regardez-vous les Jeux Olympiques ?

Je regarde de temps en temps, dès que je peux. La première fois, je me suis dit la prochaine, c’est toi ! J’ai eu une bouffée d’émotion qu’il a fallu gérer ensuite. C’est une épreuve comme une autre.

Quel est votre objectif ?

Je veux créer la surprise. En or tant qu’à faire mais si j’ai une médaille ça sera déjà… whaou ! Impossible n’est pas français.

Qu’est-ce que ça représente pour vous ces Jeux de Londres ?

C’est énorme ! Pour un sportif, c’est le summum. C’est réservé à une élite, pas comme un tournoi. Il faut gagner son billet d’entrée. Je fais partie des 22 meilleures joueuses du monde. C’est un rêve qui devient réalité, une réalisation de soi.

Comment vous êtes vous préparée ?

Je n’ai pas de coach personnel. Je m’entraîne très dur. On fait monter la pression, un peu comme chez les marathoniens. Au programme donc musculation intensive sur deux périodes de trois semaines, tennis ensuite quatre fois par semaine à raison de deux à trois heures à chaque session. Enfin, place à la récupération.

Au niveau dotation comment ça se passe ?

Les handisports remportent la même chose que les valides. 50 000€ pour les médaillés d’or, 30 000€ pour les vices champions olympiques, et 13 000€ pour les troisième.

« La vie n’est pas facile »

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Comment êtes-vous venue au tennis ?

Complétement par hasard. J’ai accompagné mon ex lors d’un entrainement pour son fils après mon accident. Je me tenais debout, mais je ne peux absolument pas courir, il jouait donc sur moi. Il s’est rendu compte que je tapais bien. Lui comme moi, on ne connaissait pas l’existence du tennis en fauteuil. Nous avons rencontré Olivier Vergonjeanne sur place, qui gérait l’équipe de France en handitennis à cette époque, et il m’a proposé un rendez-vous. En fauteuil, j’ai retrouvé des sensations.

Quels sont vos points forts ?

Je suis polyvalente, j’essaye de savoir jouer tous styles de jeu pour mieux m’adapter à l’adversaire et le surprendre.

Et vos points faibles ?

Probablement mon slice de revers, et ma volée de coup droit. Je travaille beaucoup pour les améliorer en espérant qu’ils deviennent des points forts.

D’où vous vient cette joie de vivre ?

Je suis une battante, j’ai toujours le sourire. C’est une philosophie de vie. Je vois toujours le bon côté des choses. Le positif comme le négatif m’ont construite. La vie n’est pas facile, ce serait dommage de lui faire la tête !

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