Renaud Muselier et Clément Beaune signent un accord afin de mobiliser près de 1,5 milliard d’euros pour améliorer et décarboner les transports de la région Sud, gardant en tête un potentiel accueil des JO d’hiver 2030 dans les Alpes du Sud.
L’État et la région prévoient une enveloppe d’un montant historique de 1,5 milliard d’euros pour améliorer la mobilité régionale. L’enjeu : « aller plus loin et plus vite, améliorer les transports du quotidien et organiser la transition énergétique de nos transports régionaux. »
Ce vendredi 1er décembre, Renaud Muselier, président de la région Sud a signé le volet mobilité du CPER 2023-2027, en présence du ministre des Transports, Clément Beaune et du préfet de la région PACA, Cristophe Mirmand, à l’Hôtel de Région. Ce contrat de Plan Etat Région 2023–2027 avait fait l’objet d’une première lettre d’intention en juin dernier.
Initialement, ils devaient contribuer chacun à hauteur de 337 millions d’euros mais ils ont annoncé ajouter chacun 100 millions d’euros à cette enveloppe initiale. L’État et la région s’engagent ainsi à mobiliser 770 millions d’euros, soit plus de la moitié du montant global, sur la période 2023-2027.
Quels projets pour les Alpes-Maritimes ?
La priorité est clairement mise sur les transports ferroviaires. 644 millions d’euros, soit près de la moitié du budget investi, sont consacrés à l’amélioration de ce secteur. Dans les Alpes-Maritimes, le plan prévoit des travaux de régénération de la ligne Nice-Breil et Coni-Vintimille et un plan d’investissement pour les Chemins de fer Provence. Il parle aussi de la préfiguration du Service Express Régional Métropolitain (SERM) niçois.
Un quart des crédits est dédié au portuaire, mais cela ne concerne pas directement les Alpes-Maritimes. 23% est alloué au transport routier. Au niveau national, cette enveloppe a été réduite de moitié par rapport à la génération précédente de contrats. Le gouvernement souhaite ainsi montrer qu’il veut mettre la priorité sur les transports décarbonés.
90 millions d’euros sont consacrés à l’accélération du développement du vélo, c’est seulement 6% du montant global de l’enveloppe. Dans les Alpes-Maritimes, cet engagement doit se traduire par l’aménagement de pistes cyclables.
Les JO 2030 en ligne de mire
Le CIO a rendu son premier verdict le 29 novembre dernier, la candidature des Alpes du Sud pour accueillir les Jeux olympiques et paralympiques d’hiver en 2030 est en bonne voie. Elle est la seule à être passée « en dialogue pressenti », faisant des Alpes du Sud, le seul hôte pressenti. Pour rappel, cette candidature est portée à la fois par la région Sud et par la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Cet accord donne à la Région Sud les moyens financiers d’accélérer la modernisation des infrastructures de transport en vue du potentiel accueil de ces Jeux en 2030, notamment sur le territoire maralpin. Nice ferait partie des villes hôtes et accueillerait notamment les épreuves de glace. Un des enjeux majeurs réside en « l’accessibilité des sites olympiques, à la fois par les délégations de sportifs et les spectateurs « .
« C’est pourquoi le volet mobilité du CPER 2023-2027 prévoit l’accélération des projets visant l’amélioration des accès à ces territoires, dans une logique durable et résiliente qui laissera des équipements et des infrastructures en héritage pour les territoires et les habitants », déclare la région.
« Les projets concernés ont notamment pour objectif de moderniser les axes routiers principaux, sécuriser les agglomérations traversées et améliorer la desserte ferroviaire des Alpes du Sud », poursuit-elle.