A J-1 de la rentrée scolaire, Claire Lovisi, Rectrice de l’Académie de Nice a tenu une conférence de presse sur la rentrée scolaire 2014/2015. Une année riche en projets et en innovations, pensés et mis en place pour le bien des élèves. Alors que le Maire de Nice, Christian Estrosi continue de s’opposer farouchement à la réforme des rythmes scolaires, Claire Lovisi reste « sereine et vigilante ».
Dans les Alpes-Maritimes, les effectifs d’élèves prévus représentent 188 705 élèves, soit près de 1497 élèves en plus. Malgré la vive polémique que suscite la réforme des rythmes scolaires, l’académie de Nice ne perd pas de vue son objectif principal : se mobiliser pour faire réussir l’ensemble de ces étudiants inscrits dans les écoles dans les Alpes-Maritimes.
« Le taux de réussite au baccalauréat est en amélioration (+1,3 %). Par ailleurs, le nombre de décrochés* ne cesse de diminuer : entre mars 2013 et mars 2014, le nombre de jeune sortis sans diplôme du système éducatif a diminué de 21 %. Néanmoins, ces efforts doivent être poursuivis car il faut que tous les élèves puissent réussir. Dans la lutte contre le décrochage scolaire, nous avons mis en place deux grands leviers : la prévention et la remédiation. Ils s’appliquent à travers des solutions permettant aux élèves de réintégrer le système éducatif », explique la Rectrice de l’Académie de Nice.
La réforme des rythmes scolaires englobe l’enseignement, l’organisation mais aussi la méthode éducative. D’après les recherches menées, les enfants seraient plus réceptifs le matin. Les apprentissages fondamentaux seraient donc plus efficients s’ils sont dispensés la matinée. Selon Claire Lovisi, « les enseignants sont unanimes, les enfants apprennent mieux le matin. Il s’agit d’élever le niveau de nos enfants. L’académie de Nice s’attelle à réduire les inégalités sociales, mais aussi territoriales. A chacun, l’école doit offrir les meilleurs conditions d’apprentissage. Par ailleurs, il est normal que quand on change les choses, il y ait un temps d’adaptation ».
L’inspecteur de l’académie du Var, Jean Verlucco, a pour sa part souligné l’importance de l’«optimisation du temps d’apprentissage des élèves. Il faut garder en mémoire que les 24 heures de cours restent et demeurent. Elles sont réaménagées en vue d’être optimisées et bénéfiques pour les élèves ».
Pour mener à bien ces actions, des moyens doivent être déployés. Puisque le nombre d’élèves inscrits dans le département est à la hausse, 130 postes supplémentaires d’enseignants ont été créés et 60 emplois d’avenir professeurs*. « Nous avons un projet éducatif territorial de grande qualité. Afin de renforcer l’efficacité de nos actions, nous proposons aux enfants des activités éducatives complémentaires. Elles ont pour but de réduire au minimum les écarts de réussite entre les élèves », se réjouit Claire Lovisi.
Concernant les bacheliers techniques, un travail de mise en conformité de la formation avec l’offre de l’emploi est engagé. Pour cela, l’académie de Nice a étudié les éventuels freins à l’emploi rencontrés par les jeunes. Les principaux arguments qui ressortent par les employeurs sont le manque d’expérience et la formation non adéquate. Pour pallier cette situation, l’Académie de Nice travaille sur l’amélioration de la formation. Elle mise sur l’attractivité de l’offre de formation : un facteur clé pour amener tous les élèves à la réussite.
