« Imaginez un monde sans information, sans journaliste. Vous ne sauriez pas ce qu’il se passe dans votre région, ni dans les pays voisins, ni dans le monde », a énoncé Geneviève Roussel, la déléguée de Reporters Sans Frontières dans les Alpes-Maritimes, lors de la conférence de presse donnée à l’Hôtel de Ville de Nice. Ceci en référence à Hervé Ghesquière et à Stéphane Taponier, les deux journalistes de France 3, pris en otage par des Talibans alors qu’ils réalisaient un reportage pour le magazine de France 3, « Pièces à conviction ». Christian Estrosi, le ministre-maire a rappelé que c’était « une des prises d’otage les plus longues de l’histoire du journalisme français de ces vingt dernières années ». Pour leur rendre hommage, le portrait des deux reporters sera placé à l’entrée de la mairie de Nice. Ceux qui le désirent pourront également signer un registre pour leur apporter leur soutien. Vous pouvez aussi adresser un mail sur le site https://www.soutienherveetstephane.org/
« Une poule aux œufs d’or »
Voici comment Geneviève Roussel définit un journaliste. « Ils sont une monnaie d’échange, une valeur sûre pour les ravisseurs. Ils savent que les journalistes se monnaient très bien malheureusement ». Les preneurs d’otages peuvent exiger une rançon, la libération d’un certain nombre des leurs ou bien un retrait unilatéral d’une zone ou d’une autre. À l’heure d’aujourd’hui, Geneviève Roussel affirme ne pas connaître les revendications des ravisseurs. Ce sont le Quai d’Orsay et l’armée qui négocient.
Mais des contacts ont quand même pu être établis avec les deux reporters. « On a appris qu’ils n’étaient pas maltraités, qu’ils étaient relativement dans de bonnes conditions de détention. De temps en temps, ils pouvaient écouter RFI. Une manifestation de soutien comme aujourd’hui leur parvient. Ils savent que nous pensons à eux et qu’ils ne sont pas tombés dans le domaine de l’oubli ».
