« Times they are changing » est le titre d’une lyrique que le ménestrel Bob Dylan chantait dans les années ’60. Et oui, le temps passe et le vent change de direction…
On était resté au fameux » mon ennemi, c’est la finance » de François Hollande ( qui par ailleurs ne lui a pas porté fortune) , on en vient à son opposé: mon ami, la finance!
Le 48e Forum économique ouvre ses portes à Davos (Suisse) (au passage, jamais autant de femmes- 21%- n’avaient figuré parmi les 3.000 participants) et se donne comme objectif , comment « construire un avenir commun dans un monde fracturé ».
Pour relever pareil défi, Klaus Schwab, l’homme qui fonda le Forum en 1971 et le pilote encore aujourd’hui, a fait preuve avec son équipe d’une rare audace : confier cette réparation à ceux qui en portent principalement la responsabilité de la fracture : Chefs d’entreprise, gouvernants, dirigeants d’institutions internationales,.
Le tout en quatre jours et 400 sessions!
Côté Europe , on attend la présence , outre le président de la Commission Jean-Claude Juncker, des dirigeants des quatre plus grands pays européens, y compris la chancelière allemande Angela Merkel.
Le président français Emmanuel Macron, qui interviendra mercredi à 17 h 30, sera accompagné de ses ministres Bruno Le Maire, Jean-Yves le Drian et Muriel Pénicaud.
Parmi les personnalités , on compte deux françaises, la directrice du FMI Christine Lagarde et la directrice générale d’Engie Isabelle Kocher, auxquelles s’ajoutent une trentaine de PDG de firmes françaises, des habitués tels Carlos Ghosn (Renault), Jean-Pascal Tricoire (Schneider Electric), Frédéric Oudéa (Société Générale), Patrick Pouyanné (Total) ou Olivier Brandicourt (Sanofi), mais aussi des nouveaux venus comme Elisabeth Ducottet (Thuasne), Octave Klaba (OVH) ou Olivier Goy (Lendix)
Mais un homme pourrait être la vedette de ce symposium : Donald Trump qui a surpris tout le monde (encore une fois) en répondant favorablement à l’invitation lancée par Klaus Schwab, le fondateur-organisateur, même si sa présence n’est pas encore confirmé.
On se demande quel influence aura puisque ses valeurs sont très éloignées de celles qui préconise le titre de la manifestation.
En fait, il est notoire les préférences du Président américain vont plutôt à faveur de l’1% des milliardaires dont il fait partie qui profitent de la richesse mondiale, et dont il fait parti.
Dans ce cas, son verbe « pesera » de tout son poids politique , les conclusions seront vidées de tout leur contenu, et la conférence restera aux annales comme une sorte d’interminable apéritif.