Ces sociétés des Alpes-Maritimes ont signé le manifeste ProMilès, ce mardi 9 mai, au Palais des Rois sardes à Nice. Un engagement local visant à favoriser le lien direct entre le monde civil et militaire, notamment porté par l’UPE 06.
73 signatures. C’est un record national. Le département des Alpes-Maritimes réunit désormais le plus grand nombre d’entreprises à s’être engagées à initier ou renforcer un lien avec l’armée. Une variété de secteurs d’activités est représentée, grands groupes comme plus petits. On compte parmi les sociétés signataires : Enedis, Mobicity, Ametra 06, le groupe Transcan et ou encore le centre informatique d’Air France à Valbonne.
Le projet ProMilès existe dans plusieurs régions de France. Mais, il arrive dans le département avec le soutien principal de l’UPE 06 (Union Pour l’Entreprise 06) et de son président Pierre Ippolito. « Avec le contexte international de la guerre en Ukraine qui nous renvoie à des époques que l’on croyait révolus, notre autorité a besoin de se réapproprier les questions militaires parce que malheureusement, l’époque et la géographie le veulent », déclare-t-il. « Plus que jamais, il est nécessaire de renforcer à tous les niveaux, la cohésion nationale. Et les entreprises azuréennes peuvent jouer un rôle important en soutenant les forces militaires locales », poursuit-il. Cette cohésion, c’est ce que les entreprises locales espèrent apporter en permettant un échange de compétences entre la société civile et l’armée.
De la reconnaissance vis à vis de l’engagement et de l’implication des femmes et des homme des armées en échange d’une attitude bienveillante, c’est ce que stipule le manifeste. Le colonel Bertrand Coupez pense que les deux parties peuvent se rejoindre autour de valeurs communes : « l’engagement, la performance et la résilience ». Le délégué militaire des Alpes-Maritimes résume : « Cette mesure revient à donner du corps au patriotisme ».
Des partenariats gagnant-gagnant « entre deux mondes qui ne se connaissent pas »
« Ce genre de manifestation a pour moi, un pré-objectif de mélanger différentes catégories de la société civile et du monde militaire et montrer que la barrière de l’uniforme est une barrière psychologique. Et que l’un peut nourrir l’autre« , assure le président de l’UPE06. Apprendre l’un de l’autre, c’est une première idée qui peut se traduire par la mise en place de parcours croisés ou de séminaires. Selon le chef d’État-major des armées, le savoir-faire et le savoir être des militaires peut apporter une plus-value aux entreprises, en termes d’organisation du travail et de management, de loyauté, de rigueur ou encore d’esprit d’initiative.
En plus de ces missions d’acculturations réciproques, « entre deux mondes qui ne se connaissent pas, et qui s’appréhendent », le projet peut prendre différentes formes. Cela peut se concrétiser par le recrutement de vétérans, de militaires blessés ou encore du conjoint. « Ça peut être associer le tissu économique local à des exercices militaires avec la sécurité civile, grandeur nature », propose le colonel. Les liens peuvent également se traduire par des actions de mécénat et ont pour ambition d’inclure la jeunesse.