La Chambre de Commerce et de l’Industrie Nice Côte-d’Azur a signé un partenariat avec le centre Antoine Lacassagne et le centre hospitalier d’Antibes, mardi 27 janvier à Nice. Ensemble, ils souhaitent permettre aux aide-soignants de suivre une formation d’accompagnateur en fin de vie.
L’IFPS*, le Centre Hospitalier et le Centre Antoine Lacassagne décident d’unir leurs efforts pour améliorer au mieux la formation «Accompagnateur de fin de vie». Le but est qu’elle puisse répondre aux attentes et exigences des professionnels qui souhaiteraient être reconnus comme «référents» ou «personnes ressource» au sein de leur structure.
«Nous avons besoin de travailler sur l’accompagnement des personnes âgées dans notre territoire. Il nous a semblé utile de former les gens à l’accompagnement de fin de vie. C’est un sujet difficile et délicat. Les soignants étant confrontés à des situations complexes, nous avons jugé nécessaire de les former», déclare Bernard Kleynhoff, Président de la CCI Nice Côte-d’Azur.
«Quand on est confronté toute la journée à la fin de vie, il faut que l’on puisse être suffisamment fort formé et accompagné pour pouvoir y résister et pour continuer à le faire dans les meilleures conditions possibles. C’est le but de se partenariat», poursuit-il.
La formation a une durée de 216 heures réparties sur 10 mois, à raison de trois jours par mois. Elle se décline en trois parties:
- L’accompagnement des personnes mourantes: La psychologie de l’enfant mourant, la psychologie de la personne mourante, la gestion du stress et des émotions, le droit des patients
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L’approche de la mort: la mort et son approche, le deuil, la culture de l’autre, la famille
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Favoriser la communication: La déontologie professionnelle, la communication et l’écoute, l communication non-verbale
La mort et le deuil sont des moments trop importants, trop uniques dans la vie pour être laissés au hasard des disponibilités. C’est dans le but d’améliorer la formation des soignants que ce pacte a été signé entre les trois collaborateurs. Ils souhaitent que cette formation soit reconnue au niveau national. «Aujourd’hui on remet les 12 diplômes aux premiers diplômés. En même temps, on travaille pour que ce diplôme soit reconnu au niveau national d’ici fin 2015», annonce Bernard Kleynhoff.
Marina Tsono, lauréate avec mention TB témoigne: «Je travaille dans le secteur d’aide à domicile. Il m’est déjà arrivé d’avoir des gens qui sont morts devant moi. Je ne savais pas quoi dire, quoi faire. On se sent impuissant. Mais avec cette formation, on a des outils qui nous permettent de mieux accompagner les familles. L’un des outils principal, c’est l’écoute. On écoute énormément».
«Je travaillais dans un hôpital où l’on agit dans l’urgence, la rapidité. J’ai redécouvert mon métier d’aide soignante grâce auquel on s’humanise et l’on prend le temps de s’occuper du patient. Avec cette formation, j’ai appris beaucoup de choses, notamment sur ma propre personne. L’écoute active est importante. Il faut être devant la personne mais sans défaillir. On m’a donnée des armes pour que je puisse me sentir bien durant cette écoute», raconte Sylvie Dutto, lauréate avec mention TB.