Le discours sur l’état de l’Union européenne prononcé hier matin devant les parlementaires européens par le président de la Commission Jean-Claude Juncker se porte à la hauteur du défi que représente l’arrivée en Europe de plusieurs centaines de milliers de réfugiés.
La proposition de la Commission européenne est de relocaliser 120.000 demandeurs d’asile arrivés en Italie, en Grèce et en Hongrie, sur la base d’une clé de répartition entre les Etats membres. Ce nombre s’ajouterait ainsi aux 40.000 relocalisations déjà décidées en juillet, portant l’objectif global à 160.000.
Les Etats membres statueront le 14 septembre prochain lors du Conseil «Affaires intérieures» extraordinaire sur la migration., en premier lieu la proposition de la Commission d’adopter un règlement instituant un mécanisme permanent de relocalisation, et de mettre en place un système plus structuré en matière de réinstallation des réfugiés déjà reconnus comme tels dans des pays de premier accueil.
Jean-Claude Juncker a également affirmé la nécessité d’ouvrir de nouvelles voies d’accès légales au territoire européen. Ces voies légales d’accès concernent au premier chef les personnes ayant besoin d’une protection internationale, afin de leur éviter des trajectoires d’exil périlleuses.
Quant à la proposition de règlement de la Commission européenne d’une liste commune de « pays d’origine sûrs » sur laquelle est inscrits l’Albanie, la Bosnie-Herzégovine, l’ancienne République yougoslave de Macédoine, le Kosovo, le Monténégro, la Serbie et la Turquie, à tout le moins, il doit impérativement être procédé à un examen régulier de la situation intérieure de chacun de ces pays.