L’affaire de la Semiacs a rebondi après la publication du rapport de la CRC qui a taillé en pièces la gestion de cette société municipale.
La lecture de ce rapport est un canevas d’irrégularités comportementales, procédurales, administratives. Sans compter, une morale défaillante dans les relations entre son directeur et quelques employées, ce qui a valu la condamnation de celui-ci à la prison ferme.
Que dire, plus qu’une société la Semiacs donne l’impression d’être une vaste mangeoire où tout le monde en profitait autant que possible. Et de manière surprenante, sans que personne s’aperçoive de rien, en interne comme dans le périmètre de l’administration municipale. Un rare et surprenant cas d’autisme collectif, comme nous l’avons déjà défini dans un précédent article.
L’occasion est trop belle pour la laisser passer sous silence – a pensé Patrick Allemand. L’élu socialiste a rendu publique une lettre adressée au Maire de Nice en demandant formellement un débat comme le veut loi .
La boule (puante) est maintenant dans la camp de Christian Estrosi. Il aurait tort d’opposer la tactique de l’édredon qui tout absorbe. L’expérience enseigne qu’on glisse plus facilement sur une peau de banane plutôt que d’aller droit dans le mur.
Le communiqué de Patrick Allemand
La Chambre Régionale des Comptes (CRC) a publié sur son site Internet le rapport relatif à ses investigations sur la SEMIACS qui comprend des observations particulièrement graves et inquiétantes, d’ores et déjà relevées par la presse locale.
Mais, le débat démocratique ne se réduit pas aux articles de presse. Il comprend, aussi, le débat en Assemblée délibérante.
A cet égard, le rapport rend compte d’une correspondance de Monsieur VALLERNAUD, Président de la CRC PACA à votre attention en tant que Député-maire. Cette correspondance, datée du 20 août 2015, vous demande de porter le rapport à la connaissance des élus, en l’inscrivant à l’ordre du jour de la plus proche Assemblée. Il s’agit, en fait, d’une obligation légale vous incombant au titre de l’article L 243-5 du Code des Juridictions financières.
Je m’étonne de constater que lors du Conseil municipal du 18 septembre 2015, la présentation de ce rapport de la CRC n’est pas été inscrite à l’ordre du jour alors que vous en aviez l’obligation. Il s’agit très probablement d’une simple négligence formelle résultant peut être de l’embarras causé par la sévérité de ce rapport.
Aussi, je vous demande de bien vouloir vous conformer aux demandes du Président de la CRC et à la Loi, en convoquant de toute urgence un conseil municipal extraordinaire ayant pour objet de porter à la connaissance de chacun des membres du Conseil les observations du rapport de la CRC et d’y organiser le débat.