Elles font pleurer, éternuer et tousser. Les allergies font de nouveau parler d’elles. Chaque année, surtout au printemps, elles touchent de plus en plus de personnes. Les principaux responsables sont les pollens. Provoquant alors des rhumes des foins, des rhinites, voires des asthmes et dans certains cas, le décès. Pour faire face à ce fléau, les recherches scientifiques évoluent, s’améliorent, deviennent plus efficaces.
Finis les déplacements à répétition chez le médecin, finies les prescriptions « lourdes ». Quelques gouttes déposées sous la langue plusieurs fois par mois pendant une durée de trois à cinq ans, suffisent. Plus de liberté, moins de perte de temps. Les avancées médicales vont faire des heureux. Ce ne sera sera plus désormais une piqûre à faire une fois par semaine, puis une fois par mois, pendant trois à cinq ans. Un véritable traitement de désensibilisation contraignant pour le patient. Obligé de se déplacer chez son médecin à plusieures reprises, il repart avec des traces sur les bras. C’est le cas d’Yvette Garcia, patiente chez un allergologue à Nice. La raison : des yeux qui brûlent, des éternuements qui n’en finissent plus, … « Je suis toujours obligée d’emmener une cinquantaine de mouchoirs en papier avec moi ». Yvette Garcia est allergique au pollen et se fait soigner depuis cinq ans avec cette méthode. Une pratique qui n’a plus de raison d’être.
Car la nouvelle forme de traitement, appelée « sub-linguale », promet une réussite supérieure à 50%. Atteignant parfois jusqu’à 80% de satisfaction. C’est en tout cas ce que confirme l’allergologue Véronique L. G. , pratiquant à Nice. Son bilan est clair : « Ce traitement abouti à la disparition de l’allergie ou au moins à une diminution des effets ».
Comme auparavant, le patient doit subir quelques examens préliminaires à un quelconque traitement. Et pour commencer, un « Prick Test » s’avère indispensable. Ce test cutané permet d’identifier le type d’allergie. Les acariens, les poils de chats, le pollen. Ce dernier est le plus virulent. Sur la Côte d’Azur, il s’agit surtout du pollen des Cyprès. Le spécialiste dépose alors un extrait de l’allergène, sur l’avant-bras du patient. Lorsque celui-ci est un enfant de moins de deux ans, l’examen se fait sur le dos. Vingt minutes suffisent pour connaître le verdict.
Une papule d’urticaire apparaît, concrètement, un bouton rouge identique à une piqûre de moustique. Dans cette situation, le résultat est positif. L’heure est venue de préscrire des cachets. C’est le traitement anti- staminique. Ce n’est qu’en cas d’inefficacité de ce dernier que le nouveau traitement, dit « sub-linguale » est mis en place. Tout au long du parcours du patient, des bilans sanguins sont également effectués pour suive l’évolution de l’allergie. Une maladie classée par l’Organisation Mondiale de la Santé comme la quatrième dans le monde, touchant plus de trois millions de Français.