Si Christian Estrosi pensait pouvoir faire l’unanimité avec la signature du contrat de naming avec l’assureur allemand Allianz, en échange de la coquette somme de 1,8 millions d’euros par an, il ne s’attendait peut-être pas à une telle fronde sur le choix du nom.
L’opposition, toutes tendances confondues, a fait, elle, l’unanimité pour attaquer le choix du Maire de Nice. A vrai dire, ce choix avait été fait au moment de la décision de confier la construction du nouveau stade en PPP (partenariat public privé).
Après, tout était déjà écrit dans une ligne directrice conforme à ce qui se passe partout dans la grande majorité de ces cas là. Pourquoi et pour qui Christian Estrosi aurait dû mettre son véto à l’accord Vinci-Allianz ?
On attend la suite et surtout de connaître combien de niçois préfèrent « l’identité » aux avantages financiers…
Un beau match s’annonce en dehors du terrain de jeu !
Patrick Allemand ( Changer d’Ere/PS): Nice et les niçois dépossédés de leur stade !
Le groupe « Changer d’ère » avait averti les niçoises et les niçois qui découvrent ce qu’est un Partenariat Public Privé. Le contribuable paiera pendant 30 ans un équipement sportif qui ne lui appartient pas.
Le contrat de « naming » qui vient d’être signé pour 1,8 millions d’euros annuel entre le géant allemand de l’assurance Allianz et le groupe Vinci le démontre.
Ni l’OGC Nice, ni le Maire de Nice, et encore moins a fortiori, les niçois, n’ont voix au chapitre.
Le stade s’appellera « Allianz Riviera ». 81% des niçois sont contre ! Pourtant, cela n’a pas empêché le Maire de Nice, alors qu’il a un droit de veto, d’adouber le nom d’un stade qui exclut le nom de la ville. Les moyens dont il dispose auraient dû au moins lui permettre d’imposer le « Nice Allianz Riviera ». Il n’a même pas fait cet effort.
J’ai toujours considéré que notre club allait perdre son identité dans le changement de lieu et dans le choix du Partenariat Public Privé comme mode de financement.
Nous y sommes et nous ne sommes pas au bout de nos surprises.
Gaël Nofri (Bleu Marine FN): Allianz Riviera: plus qu’un nom, un symbole.
Le choix d’un nom de stade devrait être un moment de communion entre une équipe, son histoire, le territoire auquel elle est attachée, son identite et ses supporters…
Hélas à Nice il n’en est rien. Si nous savons depuis longtemps ce qu il en est des relations entre certains politiques et le monde de l’argent, le choix du nouveau nom du stade de football est un symbole extraordinaire de ce que nous ne voudrions pas. Après un stade dont le coût a étrangement explosé depuis l’élection de la nouvelle municipalité, la construction de cet équipement nous réservait donc une énième désillusion: l’humilation d’une dénomination dictées par des considérations mercantiles, publicitaires et contraires au souhait des nicois…
Il est plus que temps sur notre territoire de moraliser la vie publique et de mettre un terme au mepris affiché par nos élus pour l’interet des azuréennes et des azureens. Nous proposons que le nom du futur stade de la ville de Nice soit décidé par une commission ad hoc composée d’élus, de représentants du monde associatif et sportif local, d’ancien joueur locaux, d’une délégation de supporters.
Philippe Vardon (Nissa Rebela) : en bradant le nom du Grand stade, on brade encore un peu plus notre identité
Attendu depuis un moment, le couperet est donc tombé : le
Grand stade de Nice s’appellera l’Allianz Riviera. L’assureur allemand
s’est offert le nom pour une subvention s’élevant à 1,8 millions d’euros
par an.
C’est une (nouvelle) gifle au visage de tous ceux qui voient dans le
sport un peu plus qu’un business, de tous ceux qui voient dans l’OGC Nice un peu plus qu’un club de football.
Qu’ils se soient – comme cela a été le cas des identitaires – battus
pour le maintien du club au Stade du Ray, ou aient été favorables au
Grand stade dans la plaine, aucun des supporters du Gym n’a jamais
souhaité voir le stade devenir une pub pour un quelconque groupe
international…
Au contraire ce sont toujours les noms enracinés dans
l’histoire de notre ville ou du club qui ont été plébiscité dans les
enquêtes.
Arrachant l’OGC Nice au Ray, et donc à la ville de Nice (à partir de
2013 on ne « montera » plus au stade), on commettait déjà à nos yeux un crime contre l’identité du club.
En bradant aujourd’hui le nom du Grand stade (par ailleurs pour une somme qui n’est pas si importante que cela), on brade encore un peu plus notre identité.
Un compromis aurait pu être trouvé, mais ici on a même choisi le «
Riviera » pour parler au public international. Enfin… aux clients
internationaux d’Allianz.
Les dirigeants du club, et surtout la ville de Nice et Christian
Estrosi en tête, viennent de blesser le cœur et la passion de tous les
amoureux du Gym, et plus largement de tous les Niçois.
Pour les identitaires, notre fierté, notre passion, notre identité – et
le sport en fait partie – ne sont pas de simples objets commerciaux. Le
Gym fait partie du patrimoine et de la mémoire de tous les Niçois, notre
mémoire n’est pas à vendre !
Nous demandons à Christian Estrosi, à Jean-Pierre Rivère et aux
dirigeants du groupe Allianz de revoir le projet. S’ils veulent que le
Grand stade entre dans le cœur des Niçois, ils doivent envisager un nom qui s’inscrive aussi dans leur mémoire et celle du club.
Nissa Rebela vient de lancer une grande pétition en ligne permettant
aux Niçois de s’associer à notre démarche.
Emmanuelle Gaziello (PC) : » Tout un symbole ! »
M. Estrosi qui a refusé de donner le nom de Léo Lagrange au nouveau stade, autorise Vinci à passer un contrat de ‘naming’ avec Allianz assureur et acteur économique majeur du régime nazi, qui bien que s’étant acquitté de fonds de compensation est encore sous le coup d’accusations par des citoyens américains regroupés en class action. On notera que pour le même deal proposé pour New York sports stadium en 2008 avait été refusé sur ce motif. Il potait pourtant sur 25 millions de dollars!’.
